Abidjan (Côte d’Ivoire), le 25 septembre 2014 – Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, mercredi 24 septembre 2014, un don de 29,49 millions de dollars EU, destiné au financement de la première phase du projet d’amélioration et de bitumage de la route Nyakararo-Mwaro-Gitega (RN18), au Burundi.
Le but de ce projet, qui porte sur les 30 kilomètres de la route Nyakararo-Mwaro-Kibumbu, est de permettre d’élargir l’accessibilité du pays et de relancer le commerce régional. Ce, en facilitant la circulation des biens et des personnes par la route, de sorte à accroître les échanges avec le reste du pays et la sous-région.
Dans le cadre de son programme « Vision Burundi 2025 », le gouvernement a élaboré et mis en place un Plan d’action pour les infrastructures (2010-2015). Ce plan, qui est à l’origine du Programme d’amélioration du réseau routier, vise à soutenir les secteurs productifs de l’économie. L’intervention qui a été approuvée s’inscrit donc dans la droite ligne de la politique d’amélioration des infrastructures nationales de transport, en particulier dans les régions très peuplées et à fort potentiel économique.
Ce projet s’inscrit également dans le droit fil du Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté de deuxième génération (CSCRP II), principalement axé sur la transformation de l’économie burundaise, en vue de générer une croissance soutenue et créatrice d’emplois ; il est également conforme au Document de stratégie pays de la BAD pour le Burundi (2012-2016), qui s’articule autour des deux piliers suivants : (i) consolidation de la gouvernance ; et (ii) amélioration des infrastructures. La Stratégie décennale de la Banque pour 2013-2022 est elle aussi en accord avec le CSCRP II.
Les principaux bénéficiaires de ce projet routier sont les agriculteurs, qui rencontrent des difficultés à se procurer des intrants et à commercialiser leurs produits en raison du mauvais état des routes dans la région. Le projet aura également un impact positif sur les femmes et les jeunes en particulier, car il améliorera leur accès aux infrastructures socio-économiques et nourrira de nouvelles initiatives. Les industriels, les exploitants forestiers et les transporteurs, dont les coûts logistiques et d’exploitation seront considérablement réduits grâce à l’amélioration et au bitumage de la route principale ainsi qu’à la réhabilitation des routes rurales, bénéficieront également du projet. De plus, la route constituera une liaison stratégique sur le plan économique, car elle reliera Bujumbura aux régions du centre, du nord et de l’est du pays. Elle sera par ailleurs une alternative au corridor central reliant actuellement Bujumbura au port de Dar es-Salaam, en Tanzanie.
Le don de 29,49 millions de dollars EU de la BAD, sur les ressources du Fonds africain de développement (FAD), représente 95 % du coût total du projet, estimé à 31,04 millions de dollars EU.