Le porte parole du gouvernement M.Philippe Nzobonariba a affirmé lors de la conférence des porte- paroles des institutions publiques que les cadavres flottant sur les eaux du lac Rweru proviennent du Rwanda. Ce que le gouvernement Rwandais rejette en bloc.
Depuis un certain temps, des cadavres sont retrouvés dans le lac Rweru. On compte déjà plus de 40. Le Burundi et le Rwanda se rejettent toujours la responsabilité.
Ce vendredi 19 septembre quand les portes paroles des institutions animaient une conférence publique, le porte parole du gouvernement a affirmé sans embages que ces cadavres proviennent du Rwanda.
« Personne ne peut avoir des inquiétudes car ce sont les pêcheurs burundais qui étaient sur le lac Rweru qui ont renseigné l’administration burundaise qu’il y’ a des cadavres ligotés et emballés dans des sacs qui flottent sur les eaux du Lac Rweru en provenance de la rivière Kagera. Nous avons bien précisé que la rivière Kagera n’ a pas de frontière avec le Burundi mais plutôt c’est la rivière Kanyaru qui fait frontière entre le Burundi et le Rwanda.
Si ces cadavres flottaient sur la rivière Kanyaru, plus d’un pourraient se demandaient s’ils viennent du côté burundais ou du côté rwandais» , a indiqué Philippe Nzobonariba.
Les deux gouvernements se rejettent la responsabilité
Le gouvernement Rwandais nie toutes ces accusations car les deux côtés ont effectué une descente pour constater les faits. Ils ont retrouvé les cadavres qui flottaient sur le lac Rweru mais même chez les rwandais, personne n’ a déclaré qu’il a perdu les siens. A déclaré le premier secrétaire d’ambassade du Rwanda au Burundi, Dieudonné Nkurunziza. Et d’ajouter , les enquêtes continuent du côté rwandais et du côté burundais pour connaître la provenance de ces cadavres.
Comme le Burundi accuse le Rwanda est-il prêt à porter plainte?
Sur cette question, Nzobonariba souligne qu’il n’est pas facile de porter plainte contre un voisin. D’ailleurs les Rwandais n’ont pas dit que ce sont les Burundais qui s’entretuent . Ils ont proposé aux Burundais de nettoyer devant leur case parce que les cadaves ont été retrouvés chez eux.
Le Burundi continuera-t-il à enterrer ces cadavres ?
«Même la perte d’une seule personne cause du chagrin. La vie d’une personne est indispensable. Seul Dieu est capable de la donner et de la retirer. Le Burundi ne peut rester bras croisés mais s’il arrive que d’autres cadavres soient retrouvés, nous continuerons à annoncer qu’il y’a de nouveaux cadavres. Mais fin de fin, leur provenance sera connu car un jour , les familles des victimes constateront la disparution des leurs». précise Nzobonariba .
Un groupe non identifié tente de voler les cadavres
Un groupe de personnes non identifiées à bord de plusieurs bateaux à moteur a traversé le lac Rweru dans la nuit du 21 au 22 septembre dans l’intention de subtiliser les quatres derniers corps repêchés dans le lac et qui ont été enterrés, il y’a quelques semaines.
Ces personnes auraient tenté de se rapprocher des tombes situées à une trentaine de mètres de la côte mais un homme qui veillait sur les bateaux des pêcheurs burundais a vu une lumière et a lancé l’alerte.
Un manque à gagner pour les pêcheurs
Suite à cet incident , le gouverneur de la province Muyinga, Madame Aline Manirabarusha a pris la décision d’empêcher la pêche sur ce lac de 18h00 à 6h00 du matin. Ce qui va causer un manque à gagner énorme pour les pêcheurs du lac Rweru car ce métier est rentable seulement la nuit. Ces pêcheurs demandent aux autorités burundaises de dialoguer avec celles du Rwanda afin que leurs activités continuent comme à l’accoutumée.
Signalons que des deux côtés, les patrouilles ont été renforcées sur ces frontières.
Au Burundi, les soldats qui jadis étaient postés sur un seul port aujoud’hui se retrouvent sur presque tous les ports.
Tabitha I. Mukamusoni