Environ une tonne de médicaments saisis au marché « Chez Siyoni » dans la nuit de mercredi à jeudi 2 octobre sur des Congolais qui ont échappé in extremis à l’arrestation.
C’est l’estimation de Liévin Macumi, Commissaire Général de la Brigade anticorruption. Il souligne que c’est une saisie record opérée par sa brigade.
Sabine Ntakarutimana, ministre de la Santé publique, indique que ces produits sont en provenance de l’usine « Habacus » de l’Ouganda et qu’ils ont été fabriqués entre mai et août de cette année. Mais elle signale qu’il est difficile d’estimer la valeur de ces médicaments composés essentiellement d’antibiotiques, de sérums, d’antidouleurs, de vermifuges, etc.
Quant à leur sort, Mme Ntakarutimana se contente d’indiquer qu’ils seront d’abord soumis à un contrôle d’assurance qualité pour déterminer s’ils sont de vrais produits pharmaceutiques. Après quoi, ils seront distribués aux structures sanitaires qui en ont tant besoin.
Pour Ernest Mberamiheto, ministre chargé de la Bonne Gouvernance, la saisie est une preuve de la défaillance du système antifraude. Et de citer l’Office Burundais des Recettes (OBR), la police, l’armée, l’administration, etc.
Il fait savoir que l’importation des médicaments est exonérée de taxes et droits de douane. Les hommes d’affaires en profiteraient pour importer des quantités de loin supérieures au besoin du marché burundais. C’est le surplus qui serait exporté frauduleusement à l’Est du Congo.
Signalons qu’il y a trois jours, cette police a saisi entre 250 et 300 kg de coltan de contrebande. Depuis deux semaines, elle est engagée dans la campagne de traque de commerçants qui se livrent à la contrebande des engrais chimiques – 200 tonnes déjà saisies. Plusieurs pagnes, des cartons de liqueurs, de lait en poudre et de produits de beauté saisis sur des trafiquants congolais au poste frontière burundo-congolais de Gatumba se trouvent entreposés au siège de la brigade.