Les communes du nord de la capitale : La sécurité est généralement bonne

source : ppbdi.com, 10 / 11 / 2014
Pour Jeanne Nakiteretse, administrateur de la commune urbaine de Kinama, la sécurité est généralement bonne dans toute la commune. Les partis politiques fonctionnent sans aucune entrave et les jeunes des différents partis politiques cohabitent pacifiquement.
Elle affirme cependant que quelques cas de banditisme ont été observés ces derniers temps comme ça a été le cas dans d’autres communes urbaines. Huit bandits armés de gourdins, de machettes et d’autres engins métalliques ont été arrêtés. Elle souligne que ce banditisme n’a aucun lien avec l’affaire de Kiliba Ondes exploitée aujourd’hui par certains médias et politiques. « Ce sont des bandes qui opèrent en réseau », indique Mme Nakiteretse. Elle base ses propos sur un cas d’un bandit arrêté à Kanyosha qui est ressortissant de Kinama.
Ce bandit opérait dans une bande qui a été démantelée dans le quartier Gitega de la commune affirme l’administrateur Nakiteretse. Elle ajoute que l’information faisant état de jeunes qui proviendraient de Kiliba Ondes n’est qu’une exploitation abusive des gens mal intentionnés pour des intérêts inavoués. La collaboration entre la police, la population et l’administration est de mise. La trilogie a permis l’arrestation de malfaiteurs qui ont tenté de s’infiltrer à partir de la commune voisine de Cibitoke.

Les boissons prohibées, une autre source d’insécurité

S’expriment au sujet de boisons prohibées, Mme Nakiteretse indique que la fabrication, la commercialisation et la consommation des boissons prohibées restent une source évidente d’insécurité. A part qu’elles sont à l’origine des bagarres conduisant à des blessures, elles sont responsables d’insécurité sanitaire et sociale. Elles affaiblissent et entrainent une dépendance chez ceux qui les consomment. Ces derniers qui sont, pour la plupart des fois, des chefs de ménage ne remplissent plus leurs obligations et leur état sanitaire vacille du jour au lendemain. « Une quantité importante a été renversée le 4 de ce mois », affirme l’administrateur Nakinteretse qui salue en passant le rôle que joue la police dans cette activité.
Sur la question de savoir pourquoi on n’arrive pas à juguler ce phénomène, elle affirme que c’est un phénomène lié à la survie des individus qui initient des stratégies de camouflage une fois démasqués. « C’est ainsi que nous avons découvert que des tranchées souterraines ont été construites pour le brassage de ces boissons », informe-t-elle. C’est un combat de longue haleine et nous devons adapter nos capacités de réponse aux stratégies des fabricants, des vendeurs et consommateurs de ces boissons, a-t-elle promis.
S’exprimant sur les activités des partis politiques, Mme Nakiteretse affirme que ces derniers fonctionnent sans aucune contrainte. Elle constate cependant que seuls quatre partis, à savoir le CNDD-FDD, le Frodebu, le FNL et récemment le CNDD organisent des réunions dans cette commune.

A Gihosha, la quadrilogie fonctionne bien

L’administrateur de la commune urbaine de Gihosha, Vianney Rukanura, indique quant à lui, que la rumeur basée sur des hommes en manteau n’a que des visées simplement politiques. Il affirme également qu’en commune urbaine de Gihosha, la sécurité est généralement bonne grâce à la quadrilogie force de l’ordre, population, justice et administration. «Nous entendons ces rumeurs sur le voix des ondes comme les autres citoyens », affirme l’administrateur Rukanura. Il indique néanmoins que des cas de violence à la suite de la consommation des boissons prohibées sont parfois signalés par endroit et que des stratégies sont arrêtées pour y faire face.

Interrogé pour savoir comment cohabitent les jeunes des partis politiques, M. Rukanura fait savoir que la cohabitation est bonne. Il n’y a pas de lamentations car les partis qui souhaitent organiser des réunions ne font qu’informer l’administration et tienne leurs rencontres. Les jeunes affiliés aux partis politiques cohabitent pacifiquement dans la commune urbaine de Gihosha. Il déplore cependant le fait que la majorité des partis ne sont pas visibles sur terrain dans sa commune. « Nous les entendons sur les ondes mais nous ne les voyons pas sur terrain », affirme M. Rukanura qui souligne que seuls le CNDD-FDD et le Flodebu tiennent régulièrement des réunions.

La paix et la sécurité règnent à Cibitoke

Même son de cloche dans la commune urbaine de Cibitoke. Emmanuel Niyongabo, administrateur communal indique que la paix et la sécurité règnent en maître dans tous les quartiers de la commune. La population vaque normalement aux activités quotidiennes. La collaboration au sein des comités mixtes de sécurité permet d’apporter une réponse rapide à toute tentative de perturbation de la sécurité. « Les rumeurs qui sont véhiculées nous poussent à plus de vigilance », affirme-t-il. Pour ce qui est des activités des partis politiques et de la cohabitation des jeunes y affiliés, M. Niyongabo indique que le climat est bon. Les partis qui sont sur terrain dans cette commune sont, entre autres, le CNDD-FDD, le MRC-Rurenzangemero, le Frodebu Nyakuri et le MSD.
La population de Cibitoke a déjà compris son centre d’intérêt qui est la cohabitation pacifique. « Leur appartenance politique n’est plus un défi mais un atout », nous dira l’administrateur Niyongabo. Au sujet des jeunes des partis politiques, Emmanuel Niyongabo estime que c’est normal qu’ils se fassent parler d’eux. « Ils constituent la force vive et la base des partis », a-t-il indiqué. Ces jeunes qui ont dans leur agenda l’application des politiques de leurs partis doivent toutefois rester vigilants. En fin de compte, il conseille les jeunes d’adhérer dans les partis politiques de leur choix, d’appliquer les règles qui leur sont données mais d’éviter de tomber dans les manœuvres politico politiciennes.