Les autorités kényanes ont décidé de dissoudre les ONG soupçonnées de terrorisme ainsi que celles qui n’ont pas publié leurs comptes, comme le requiert la loi. Des centaines d’organisations sont dans la ligne de mire. Cette décision survient après les attaques terroristes à Mandera, dans le nord-est du pays.
Pas moins de 510 organisations dissoutes, leurs comptes bancaires gelés et les permis de travail pour leurs expatriés révoqués. La plupart sont des petites structures locales. Fazul Mohamed, le directeur du comité de coordination des ONG, affirme que quinze d’entre elles ont été identifiées comme des sources financières pour les groupes terroristes, tandis que les autres n’ont pas publié leurs comptes comme le requiert la loi.
« Ils arrivent ici et affichent un air angélique, prétendent qu’ils viennent nourrir les enfants. Mais en arrivant au Kenya, au lieu de nourrir les enfants, ils les tuent. Depuis les attentats contre l’ambassade américaine en 1998, nous avons réuni des informations sur ces ONG et nous avons suivi leur parcours jusqu’à aujourd’hui où nous sommes à nouveau confrontés à des activités terroristes sur la côte et dans le nord-est du pays. »
Le directeur affirme que ces organisations ont fait l’objet d’enquête de la part des agences de sécurité locales et internationales. Cette décision survient alors que le gouvernement a promis de prendre des mesures contre la menace terroriste après les récentes attaques de Mandera. Il prévoit d’adopter un texte pour durcir la législation sur le plan sécuritaire qui suscite le tollé des organisations des droits de l’homme et des organes de presse.