Bujumbura, Burundi – Une semaine, qui a été dédiée à la santé maternelle et infantile, a débuté, mardi au Burundi, avec à l’agenda la vaccination, le déparasitage, la sensibilisation au lavage régulier des mains à l’eau propre et au savon ainsi que des poudres de micronutriments qui seront distribuées pour la première fois sous forme de sachets unidoses faciles à saupoudrer sur les aliments à la maison, apprend-on de source proche du bureau du Fonds des Nations unies pour l’Enfance (Unicef) à Bujumbura.
Concernant les habitudes, la « supplémentation » en vitamine A va avoir encore lieu au cours de cette semaine pour les enfants de six à 59 mois, précise un communiqué de presse parvenu mardi à la PANA du bureau burundais de l’Unicef.
Le déparasitage à l’Albendazole va encore concerner les enfants de un à 14 ans et les femmes enceintes au 2ème et 3ème trimestre de la grossesse.
La semaine sera également marquée par la routine de la vaccination de rattrapage pour la 2ème dose du vaccin anti-rougeoleux chez les enfants âgés de 18 à 23 mois, d’après la même source.
De l’avis de Dr Babacar Dramé, représentant de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) au Burundi, cité dans le communiqué de l’Unicef, « c’est un événement de première importance pour l’amélioration de la survie de la mère et de l’enfant au Burundi ».
« A travers la mobilisation communautaire de masse, la semaine de la santé maternelle et infantile permet d’atteindre rapidement les mères et les enfants vulnérables ou vivant dans les zones reculées », a-t-il poursuivi.
D’importantes innovations seront introduites lors de cette édition, notamment des poudres de micronutriments qui seront distribuées sous forme de sachets unidoses faciles à saupoudrer sur les aliments à la maison.
Ces poudres contribueront à la lutte contre la malnutrition chronique au Burundi, peut-on toujours lire dans le texte du communiqué.
« Par le passé, des innovations telles que les sels de réhydratation orale ou les aliments thérapeutiques prêts à l’emploi ont permis des changements radicaux dans la vie de millions d’enfants », a rappelé, de son côté, Johannes Wedenig, le représentant de l’Unicef au Burundi.
« Les poudres de micronutriments sont une innovation simple, peu coûteuse et efficace, qui nous permettra de renforcer la lutte contre la malnutrition au Burundi », a-t-il ajouté.
Une autre innovation est l’introduction d’un outil de rapportage des données en temps réel à l’aide des téléphones mobiles pour éviter notamment les ruptures de stock.
Le ministère burundais de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida a également décidé d’innover à l’occasion de cette semaine, en introduisant le carnet de santé mère-enfant.
C’est un outil de suivi médical qui intègre également le certificat de naissance de l’enfant, facilitant son inscription à l’état civil et donc son accès aux services scolaires et aux soins de santé.