Coopération Pays-Bas/ Burundi : deuxième contrat de financement des élections
Philippe Ngendakumana Philippe Ngendakumana 18-12-2014 Imprimer cette page
Partager la publication « Coopération Pays-Bas/ Burundi : deuxième contrat de financement des élections »
E-mail
L’ambassadeur des Pays-Bas au Burundi et la directrice pays du PNUD ont signé, ce mercredi 17 décembre, à Bujumbura un « contrat de financement » des élections. Montant : 1, 3 millions USD.
De gauche à droite : Jolke Oppewal, Natalie Boucly. Arrière plan : Pierre Claver Ndayicariye ©IwacuDe gauche à droite : Jolke Oppewal, Natalie Boucly. Arrière plan : Pierre Claver Ndayicariye ©Iwacu
« La signature de ce contrat ne signifie pas que tout va bien dans le meilleur des mondes », a déclaré l’ambassadeur Jolke Oppewal lors de la cérémonie de signature dudit contrat. Il précise : « Notre message est que nous voulons que le processus électoral de 2015 réussisse ».
Le diplomate a profité de cette occasion pour s’exprimer au sujet de la controverse entre le gouvernement et l’opposition sur l’opération d’enrôlement des lecteurs. «Le gouvernement ne doit pas entrer dans une logique de négation permanente des réalités. En cas d’irrégularités, il faut les reconnaître et les corriger », dira-t-il. En retour, il conseille à l’opposition de « ne pas demander l’impossible. » Aux deux partenaires aux élections, il demande de « mettre de côté la méfiance et la peur qui amènent à prendre des positions extrêmes afin de trouver un terrain d’entente, lors du dialogue avec le ministère de l’Intérieur, la CNI et les partis politiques de ce lundi 22 décembre ».
Le diplomate se félicite de ce qu’au cours du dernier dialogue politique entre le gouvernement et les partenaires de l’Union Européenne, le gouvernement a confirmé son adhésion à la feuille de route. La CENI a promis de corriger les listes provisoires des personnes enrôlées de façon irrégulière. Il salue aussi le fait que « le ministre de l’Intérieur a promis que des dossiers judiciaires ne pourront être utilisés pour exclure les candidats à la participation aux élections ».
Signalons que ces fonds seront versés au « basket fund », un fond mis sur pied pour recevoir les appuis aux élections des partenaires techniques et financiers. Il est géré par le PNUD. Pour le moment, il a reçu les fonds des pays suivants : la Hollande (première tranche de 1,3 millions USD), la France (200.000 Euros), l’Allemagne (240.000 USD), la Belgique (2 millions d’Euros).
Le coût total du processus électoral est estimé à 69 milliards de Fbu. Pour le moment, le gouvernement a déjà décaissé 7,4 milliards en plus de 2 milliards de frais de fonctionnement.
Pierre Claver Ndayicariye est on ne peut plus optimiste : « Le processus électoral sera amplement financé, car il est avant tout une affaire du gouvernement burundais ».