CENI> Atelier sur la réouverture partielle de l’enrôlement des électeurs

source : ppbdi.com, 30 / 01 / 2015

Garantir la fiabilité du fichier électoral

La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a organisé le jeudi 29 janvier 2015, à Bujumbura, un atelier d’évaluation et d’échange sur la réouverture partielle de l’enrôlement des électeurs pour les élections de 2015. Pour Pierre-Claver Ndayicariye, président de la Ceni, ces travaux de deux jours vont permettre un dialogue qui ouvrira l’autoroute d’une vision partagée vers les échéances électorales de 2015.

« Nous dialoguons aujourd’hui pour avancer demain. Nous évaluons ce que nous faisons pour mieux faire lors des étapes qui nous restent. », dit M. Ndayicariye. L’atelier a été organisé sur demande et en étroite collaboration avec les parties prenantes au processus électoral. Ce qui montre l’importance que la Ceni attache au dialogue et la communication avec les partenaires, a dit M. Ndayicariye.
Plusieurs réunions d’évaluation pendant et après l’activité d’enrôlement des électeurs ont été organisées. L’objectif, a dit le président de la Ceni, était de conduire une réflexion qui vise à garantir la fiabilité du fichier électoral avec la volonté et la contribution de tous. L’annulation de la procuration, a-t-il affirmé, permettra de déjouer les électeurs qui se seraient fait inscrire plus d’une fois, spéculant sur l’usage de celle-ci.

Le plus inclusif possible

Le dialogue participatif a fait mieux. La Ceni a soumis à l’appréciation des participants la réouverture partielle de l’enrôlement. C’était dans le but de permettre aux citoyens en âge de voter qui n’ont pas pu s’enrôler pour des raisons diverses de le faire. En proposant cette solution, la Ceni vise la confection d’un fichier électoral le plus inclusif possible.
Revenant sur les irrégularités qui ont émaillé le processus d’enrôlement, Léonce Ngendakumana et Evariste Ngayimpenda, qui ont représenté l’opposition, font remarquer que certaines sont corrigibles au moment où d’autres ne le sont pas. D’où, à leurs yeux, l’introduction d’une carte d’électeur biométrique est un impératif pour garantir des élections équitables, transparentes et démocratiques.
Pour Onésime Nduwimana, porte-parole du parti CNDD-FDD, il n y a pas d’irrégularités ou de fautes non corrigibles si la volonté de le faire y est. Il a affirmé que son parti fera tout ce qui est possible pour que les élections se déroulent dans un climat apaisé. Quant aux inquiétudes liées au retard dans le processus de saisie des données de l’enrôlement émises par le président du parti présidentiel, Pierre-Claver Ndayicariye tranquillise. Il indique que ce travail commencera avec les premières dates du moi de février et que tout a été mis en œuvre. Il a cependant rappelé que les bruits autour de l’activité ont fait que certains partenaires hésitent dans l’appui de la suite des travaux.
Charles MAKOTO