1. Du 26 au 28 janvier 2015, S.E. Laurent KAVAKURE, Ministre des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale du Burundi a conduit une délégation qui a participé aux travaux de la 26ème session ordinaire du Conseil Exécutif de l’Union africaine à Addis-beba (Ethiopie).
2. Le rapport du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine (CPS) couvrant la période de juillet 2014 à janvier 2015 se penche sur les prochaines élections. Ce rapport indique que ‘‘la présente session de la Conférence se tient à moins de six mois des troisièmes élections générales post conflit au Burundi. Prévues pour s’échelonner du 26 mai au 24 août 2015, ces élections comprenent en tout cinq 5 scrutins, et dont les premiers et second tours de la présidentielle programmés respectivement pour le 26 juin et 27 juillet 2015.
3. Le rapport note que “pour faciliter le déroulement harmonieux de ces scrutins, une Feuille de route et un Code électoral consensuels ont été adoptés. Le coût total des différents scrutins prevus est estimé par le Gouvernement à 60 millions de dollars”.
4. S’agissant de la contribution de l’UA, le rapport indique que “l’UA prévoit d’apporter un appui technique à la tenue de ces scrutins, ainsi que le déploiement d’observateurs à long et court termes, pour en suivre le deroulement. Dans cette perspective, une mission d’évaluation pré-électorale a séjourné au Burundi du 8 au 21 décembre 2014, pour évaluer l’environnement politique dans le pays, ainsi que les modalités de l’appui à apporter au processus électoral’’.
5. Ledit rapport souligne enfin que ‘‘la Conférence pourrait se féliciter des mesures déjà prises pour assurer le bon déroulement des élections au Burundi et exhorter tous les acteurs burundais à ne ménager aucun effort à cet effet. Dans ce contexte la Conférence pourrait condamner l’attaque perpétrée, le 30 décembre 2014, par des éléments armés et souligner l’obligation qui incombe à tous les acteurs burundais de continuer à œuvrer à la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité, de manière à consolider les progrès remarquables enregistrés par le Burundi depuis la conclusion, en 2000, de l’Accord d’Arusha pour la Paix et la Réconciliation’’.
6. Au chapitre des élections de certains organes de la Commission de l’Union africaine, la délégation burundaise s’est réjouie de l’élection de Madame Angèle Barumpozako comme membre du Conseil Consultatif de lute contre la Corruption pour un second mandat consécutif. Ce Conseil a été créé en vertu de l’article 22 (1) de la Convention de l’Union Africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption. Il est composé de onze (11) membres élus par le Conseil Exécutif et proposés par les Etats parties (art 22-2). Madame Angèle BARUMPOZAKO est actuellement Conseiller au Bureau de l’Ombudsman Burundais au Département ‘‘Fautes de Gestion’’.
7. Signalons qu’en marge des travaux du Conseil xécutif, S.E. le Ministre Laurent KAVAKURE a pu effectuer des contacts bilatéraux très fructueux, notamment avec les délégations de Géorgie, de la République Populaire de Chine, de l’Inde, de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord, de l’Italie, du Kenya et du Royaume de Belgique.
8. Généralement centrées sur le renforcement des relations d’amitié et de coopération avec ces pays amis, ces échanges ont permis entre autre d’évoquer la position de l’Union africaine sur la Réforme du Conseil de Sécurité des Nations Unies et l’appui au processus électoral en cours au Burundi.
9. Il importe de signaler également la participation de S.E. le Ministre Laurent KAVAKURE à une réunion importante présidée par la Ministre rwandaise des Affaires étrangères Louise MUSHIKIWABO, pour préparer la tenue très prochainement à Kigali au Rwanda d’une conférence internationale de très haut niveau en vue de la mobilisation des financements pour la Force en attente de l’Afrique Orientale(EASF). L’enveloppe globale évaluée à 3,1 milliards de dollars américains pour une période de cinq ans. L’EASF est l’une des cinq forces régionales des opérations de maintien de la paix renfermant trois composantes : militaire, police et civile. L’EASF a pour mission de développer une force est africaine pleinement opérationnelle et multidimensionnelle intégrée, prête pour le déploiement en 2015. L’EASF est composée des pays suivant : le Burundi, les Comores, le Djibouti, l’Ethiopie, le Kenya, le Rwanda, les Seychelles, la Somalie, le Sudan et l’Ouganda.
Fait à Addis-Abeba, le 29 janvier 2015
Ambassadeur Rose NTAWE,
Directeur Général de la Francophonie et de l’Intégration Régionale