Au nom du Procureur Général de la République, je voudrais porter à la connaissance de la communauté nationale et internationale que la déclaration du 24/2/2015 des organisations des professionnels des médias et de la société civile qui annoncent la poursuite de la campagne « du mardi vert » n’a pas la raison d’être.
En effet, les motifs avancés pour justifier la poursuite de la campagne à savoir la libération définitive de Bob RUGURIKA, la libération définitive de Pierre Claver MBONIMPA, la libération de Christian BUTOYI et la justice pour les trois sœurs italiennes assassinées, ne sont pas fondés.
• Le dossier de Bob RUGURIKA est toujours en instruction comme beaucoup d’autres et suit son court normal. Le moment venu, le Ministère Publc exercera l’action publique en le fixant , conformément à l’article 134 du code de procédure pénale burundais.
• Le dossier de Pierre Claver MBONIMPA est déjà fixé au tribunal compétent . Comme il avait été libéré provisoirement à sa demande, pour les raisons de santé,
le tribunal programmera son dossier en audience publique en fonction de son rôle.
Au total rien ne serait justifier légalement le traitement préférentiel de ces deux prévenus par rapport à d’autres.
Bien plus, les conditions auxquelles ces deux prévenus sont astreints sont identiques à celles de tous les prévenus libérés provisoirement. Elles sont prévues par la loi et cette dernière prévoit des assouplissements en cas de motif valable.
• Pour ce qui est de BUTOYI Christian, en date du 23/02/2015, il a été transféré au centre neuropsychiatrique de KAMENGE pour expertise. La suite du dossier en ce qui le concerne dépendra du rapport d’expertise.
• L’’enquête, quant à elle sur l’assassinat des trois sœurs italiennes, suit son cours normal. Le Ministère Public continue d’exploiter toutes les informations mises à sa disposition et en tirera toutes les conséquences juridiques le moment venu.
Le Ministère Public, trouve que la poursuite de la campagne du « mardi vert », n’est qu’un prétexte trouvées par certaines personnes pour troubler l’ordre public.
Au total, les uns et les autres doivent savoir que la justice doit travailler en toute indépendance en dehors de qulque pression que ce soit.
Je vous remercie.
Fait à BUJUMBURA le 27/02/2015
Le Secrétaire Général de la Cour Suprême
Agnès BANGIRICENGE