Appel à la grève généralisée était une bonne chose à faire?
En se posant juste ces deux questions, elles en appellent tout autant une série d’autres questions qu’on peut en faire des bouquets et des bouquets de livres.
Grève de qui, contre qui? Le concept grève sous entend, dans le jargon d’aujourd’hui, boss et employé. À l’époque on pourrait dire maître et son esclave.
Un employé par l’entremise syndicale grève contre son boss.
Dans tout ce qui nous a été annoncé pour ce 5 mars 2015, boycott, grève ou arrêt de travail; appelez-le comme vous voulez, on n’arrive pas à saisir cet appel, ni sur le fond, ni sur la forme.
Un simple commerçant ou chauffeur de taxi est un travailleur autonome. Lui demander de passer une journée sans rien faire, c’est lui demander de se mettre une corde autour de son coup. Qui va payer le manque à gagner enregistré ce jour d’arrêt de travail?
On ne sait pas si ce genre d’appel peut fonctionner au Burundi mais ailleurs sous d’autres cieux, on en doute fort.
Distinguer ici la différence entre certains concepts: la grève ou arrêt de travail diffère de soulèvement populaire.
Un peuple peut répondre à un appel de soulèvement populaire sans toute fois arrêter de travailler.
QUEL GÂCHIS DANS NOS ACTEURS?