Un haut responsable de l’Onu reconnait qu’il n’y a pas risque de génocide au Burundi

Un haut responsable de l’Onu reconnait qu’il n’y a pas risque de génocide au Burundi
10-04-2014
Scholastique NdayisengaGervais Abayeho

Bujumbura, 10 avril 2014 (PP) : Le secrétaire général adjoint et conseiller spécial du secrétaire général de l’ONU chargé de la prévention du génocide, Adama Dieng, a reconnu jeudi au cours d’une audience auprès du chef de l’Etat burundais Pierre Nkurunziza, que le Burundi a déjà enregistré des avancées significatives en matière de paix et de réconciliation à tel point qu’on ne peut pas parler de génocide en gestation dans ce pays.

« Ma présence ici ne signifie pas qu’il y a risque de génocide au Burundi, loin de là, le Burundi est un pays dont il faut saluer les institutions », a d’emblée souligné M. Dieng devant les media.

« Moi et le Chef de l’Etat Burundais avons échangé sur le renforcement de la paix, la sécurité, la démocratie et le respect des droits de l’homme pour aboutir à des élections libres transparentes et apaisées de 2015 », a poursuivi le diplomate onusien.

« Je salue les efforts fournis par les autorités burundaises dans le rétablissement de la paix sur toute l’étendue de la République et l’encouragement sur cette lancée car la paix n’a pas de prix. Je connais le Burundi d’il y a une décennie meurtri par des violences cycliques interethniques », a-t-il souligné.

M. Dieng a révélé avoir rencontré les représentants de la société civile, des médias, des partis politiques et des membres du Gouvernement. A tout ce monde, il a recommandé « d’éviter un langage qui incite à la haine ethnique étant donné que le Burundi vient de très loin ». Aux hommes et femmes des médias, il a recommandé « de manière particulière le respect du code de déontologie professionnelle ».

Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a annoncé la nomination de M. Dieng au poste de Conseiller spécial pour la prévention du génocide le 17 juillet 2012.

Il était, de 2001 à 2012, greffier du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) basé à Arusha, au nord de la Tanzanie.