Nous avons lu que « La Libre Belgique” a été contactée par Me Bernard Maingain, avocat belge travaillant depuis de nombreuses années sur des dossiers politiques et économiques dans les Grands Lacs. Il a indiqué avoir aidé la société civile burundaise à exfiltrer deux collaborateurs du général Adolphe Nshimirimana, bras droit du Président Burundais Pierre Nkurunziza et ancien chef des services de renseignements, aujourd’hui “chargé de mission” à la Présidence. Certains se posent déjà la question de savoir comment cet avocat peut être crédible quand on sait qu’il roule pour Sinduhije, qu’on l’a vu le défendre et empêcher qu’il soit extradé vers Bujumbura quand il était détenu à l’aéroport de Bruxelles, qu’on a vu Maingain débarquer à Bujumbura pour défendre Pierre Claver Mbonimpa.
Une médiatisation particulièrement agressive et atypique menée par des professionnels des médias par une écriture fictionnelle, d’une certaine société civile, de l’opposition, d’universitaires et de milieux néocolonialistes se rejoignent dans une démarche de pseudo-analyses et mettent en commun des points de vue et des réflexions qui offrent au lecteur une diversité d’angles d’attaque en vue de créer la tension nécessaire et suffisante pour qu’une action de destruction radicale et violente se produise au Burundi après le détournement des événements par rapport à leur réalité.
Ils allient approches empiriques et théoriques en anticipant l’interprétation à chaud des événements en cours sans laisser davantage de recul en terme de temps, usent de la manipulation par le verbe, l’inconscient collectif et l’image en imposant des représentations préconstruites pour provoquer la remise en question des institutions en place dont le résultat immédiat et la radicalisation de la population contre ses dirigeants.
Le rouleau compresseur avance lentement mais sûrement. Espérons que toutes ces autres démarches africaines qui tentent d’apporter des solutions équitables dans cette affaire aboutirons très rapidement avant qu’une issue irréversible ne s’impose à tous.
En attendant, à vos prières pour que le Burundi ne sombre pas.
Minani Pontien