Vendredi 29 mai. 14heures, heure de Dar Es Salaam, à Nyerere International Aeroport,Maître Cyriaque Nitegeka, un des militants de la société civile débarque. Valise en main, fatigue du voyage, dans les « Gate » pour se faire enregistrer, une imprévue s’invite : un policier lui demande de le suivre. « Juste le suivre ». Nitegeka tente de savoir pourquoi mais le policier lui rassure qu’il l’amène dans un endroit « sûr » et que c’est sur ordre des autorités tanzaniennes. Pas plus !
A sa surprise, il trouve Chauvineau Mugwengezo déjà arrêté. Alerte ! Les tractations commencent. Les passeports sont confisqués. Les passagers ne comprennent pas ce qui se passe. « Nous sommes vite enfermés dans une sorte de cachot à l’aéroport », confie-t-il. La nuit devient longue, très longue, surtout sans savoir ce qui est arrivé à Me Armel Niyongere, Me Janvier Bigirimana, Mme Justine Nkurunziza et Mme Christine Mbonyingingo tous partis ensemble sur une même invitation : « Nous participions dans une rencontre de plaidoyer en marge du sommet extraordinaire de l’EAC. C’était sous l’invitation du Panafrican Lawyers », explique toujours Me Cyriaque.
Vers 3heures du matin, Nitegeka et Mugwengezo accueillent un nouveau venu : Pancrace Cimpaye, leader de la coalition ADC Ikibiri en Europe. L’emprisonnement se transforme en club politique. Le débat politique s’allume jusqu’à ce que le soleil jette ses premiers rayons sur Dar-es-Salaam.
La détention perdurera toute la journée jusque tard dans l’après-midi. « Apres 26 heures à l’aéroport de Dar-es-Salaam, nous les trois, sommes sur le point d’embarquer vers une capitale de la région », a publié Cyriaque sur son compte twitter, soulagé.
Source: Yaga-Burundi