Comme entendu dans une émission diffusée sur les ondes de la Voix d’Amérique dont les invités étaient le nommé Aimé-Pascal et Léonard Nyangoma les 8 et 9 juin 2015, il n’est plus secret pour personne que certains membres de l’opposition et leurs acolytes de la société civile ne veulent pas participer aux prochaines élections, mais aspirent plutôt à une mise en place d’un gouvernement de transition. C’est cela même qui justifie leur manœuvre dilatoire pour saboter les échéances électorales en cours de préparation. Ce comportement n’est pas étrange car, il y a une année les membres de l’ADC-IKIBIRI protestaient contre les élections et annonçaient une éventuelle perturbation des activités pendant la période électorale.
Le Parti CNDD-FDD s’étonne du fait qu’à travers différentes stations de radios tant locales qu’étrangères, ces personnes prétendent être les premiers partisans de la démocratie et qu’ils sont épris du respect de la Constitution et de l’Accord d’Arusha alors qu’ils sont contre les élections, une meilleure voie pour le peuple d’élire les dirigeants. Ceci a été prouvé par la tentative de coup d’Etat du 13 mai 2015 par ceux qui voulaient perturber les institutions élues par le peuple. Les opposants ont manifesté un comportement de joie en tenant des discours arrogant vis-à-vis des Bagumyabanga qui étaient ici à Bujumbura et ceux qui participaient dans le sommet des chefs d’Etat de l’EAC à Dar-Es-Salaam.
Après avoir consommé l’échec du coup d’Etat, certains membres de l’opposition se sont repliés vers des dialogues sans fin visant la suspension des mandats d’arrêt sortis contre les responsables et les promoteurs des manifestations violentes et les exécutants putschistes ainsi que la libération des prisonniers arrêtés lors des fameuses manifestations. C’est pour cette raison qu’ils ont avancé la suspension des activités de la Commission d’Enquête mise sur pied par le Procureur Général de la République.
Même si le Facilitateur SAID DJINNIT essayait de trouver un issu favorable pour tout le monde, certains membres de l’opposition ont bizarrement adopté une attitude de s’inscrire en faux contre sa facilitation sans aucune autre forme de procès. Pourtant, le CNDD- FDD trouve que le Facilitateur était dans la voie d’accélérer les négociations pour pouvoir aboutir au retour immédiat dans le processus électoral, ce qui déplait ces membres de l’opposition radicale.
Quand ils ont appris que le Secrétaire Général des Nations Unies, Ban-KI- MOON, maintient l’expert en matière de facilitations, le Facilitateur SAID DJINNIT, ils ont sorti une déclaration demandant le retour à Arusha II qui impliquerait pas mal de défis et une longue durée comme Arusha I, source d’enrichissement inédit (achat des maisons, véhicules, parcelles, etc.) comme le dit le proverbe rundi : «Ikiza kitaguhitanye kiraguhitaniza», dont la traduction littérale serait : «Si tu ne meurs pas de la guerre, tu en profites».
Le Parti CNDD-FDD réaffirme que ces opposants opportunistes ne veulent pas participer aux élections dans la mesure où ils passent du coq à l’âne, tantôt ils disent qu’ils ne veulent pas le Facilitateur, que la CENI n’existe plus et s’inscrivent en faux contre le nouveau calendrier électoral. Cela affiche leur manque de volonté car ils pensent déjà à Arusha II; par leur manœuvre dilatoire, ils veulent conduire le Burundi dans un vide institutionnel, une période profitable pour eux en vue d’obtenir leur accès aux institutions de l’Etat sans passer par les urnes.
Le parti CNDD-FDD demande à la communauté tant nationale qu’internationale de continuer à appuyer la volonté du peuple et de veiller au respect des principes démocratiques dans le processus de trouver un terrain d’entente entre les différents acteurs politiques, plus particulièrement ceux qui ne veulent pas que les élections aient lieu dans notre pays. Tout ce qui reste de leur alibi, il s’agit du quiproquo. Si non les étudiants devraient regagner les auditoires dans les plus brefs délais étant donné que la sécurité est garantie par les services habiletés. On enregistre déjà d’autres qui sont respectivement dans leurs homes; ce comportement est regrettable car cela montre que certains de ces étudiants veulent poursuivre les manifestations alors qu’elles sont à l’origine de la perte des vies humaines et de la destruction des biens d’autrui ainsi que des infrastructures publiques. Chacun répondra à ses actes le moment venu.
Le parti CNDD-FDD termine en remerciant encore une fois le peuple burundais et la communauté internationale pour leur louable contribution dans la protection des principes démocratiques au Burundi, et plus particulièrement aux jeunes IMBONERAKURE qui n’ont pas cédé à la provocation des manifestants violents; les corps de sécurité qui ont démontré leur bravoure et professionnalisme; les Bagumyabanga qui ont préservé leur unité ainsi que les partenaires internationaux qui ont continué à appuyer le Burundi pendant ces moment difficiles.
Fait à Bujumbura, le 11 /06/2015
Hon. Pascal Nyabenda
Président du Parti CNDD-FDD