La journée du 1er juillet 2015 a été diversement vécue, question de lieu et de contexte.

La fête de l’Indépendance du Burundi a été un moment de réjouissance pour la majorité des Burundais. Toutefois, quelque part en Europe à l’image du village de Gaulois irréductibles à l’époque romaine, une trentaine de Burundais dont plusieurs mineurs (la diaspora burundaise compte plus de 5000 membres) criaient à tue-tête devant le bâtiment de la Commission Européenne, exposant leur supplique aux Européens en leur demandant d’envoyer une force militaire au Burundi, y prendre des risques létaux, afin de chasser Mr Nkurunziza du pouvoir.

GSM collé à l’oreille, ils suivaient en direct l’évolution de l’attaque violente armée avec des mitrailleuses, lances roquettes, fusils d’assaut, grenades,… des manifestants dits « pacifiques » habitants des quartiers Cibitoke et Mutakura. Le bilan entendu fût des moins reluisant car 8 insurgés furent tués, on déplore aussi un Policier tué, plusieurs blessés dont des civils et des traumatisés.

La Police a récupéré beaucoup d’armes et des minutions lors de la fouille perquisition qui en a suivi. La situation est pour le moment maitrisée.

Catastrophés par cette défaite des insurgés dans les quartiers ci-haut cités, GSM toujours collé à l’oreille, dansant et chantant toujours à tue-tête, nos irréductibles constatant qu’aucun Européen n’est venu leur demander de quel spectacle il s’agissait, ils se sont tout de même souvenus qu’on était le 1er juillet 2015, qu’il s’agissait plutôt du jour où il faut célébrer l’Indépendance du Burundi. Ils ont quand même chanter l’Hymne national, honteux et confus, ils se sont par la suite dispersés.

Pendant ce temps, à Bujumbura 12 personnalités dont des policiers, des militaires et des civiles qui se sont distinguées en 2014-2015 étaient décorées.
Quel contraste ?

Minani Pontien