Après Said Djinnit qui, au moins était parvenu à faire avancer le dialogue entre protagonistes burundais sur plusieurs points, c’est au tour du Sénégalais Bathily d’être rejeté. Le parti UPRONA, la coalition COPA et le parti FNL ont adressé des correspondances au secrétaire général de l’ONU pour le récuser. Cela fait suite à son appui clair aux demandes de l’opposition quant au report des élections et au rapport préliminaire de la MENUB sur le déroulement des élections du 29 juin. Alors que les journalistes, les observateurs de la société civile et les équipes de la CENI qualifiaient le scrutin de calme, libre et transparent, la MENUB s’est arrogée le droit de dire que l’élection n’était ni crédible ni démocratique. Une tendance à confondre ses missions d’observation au Burundi avec ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire du temps de Laurent Gbagbo. Bathily doit maintenant plier bagage. Il est récusé avant même d’avoir eu à présenter quelque proposition devant le sommet des chefs d’Etat de l’EAC.
Le sommet attendu ce lundi n’a pas beaucoup de suspens. Les ambassadeurs d’Ouganda, du Kenya, de Tanzanie et d’Afrique du Sud ont déjà salué le bon déroulement des élections. Ils ont félicité le gouvernement du Burundi et donc soutenu la tenue des élections. Seul le Rwanda a brillé par son hostilité envers le régime de Nkurunziza. Nous apprenons que même la ministre rwandaise des affaires étrangères n’a pas fait le déplacement de Dar es salaam. Une manière claire de dire que même le président Kagame n’est pas attendu audit sommet. Ce comportement met en évidence la nature de fauteur de troubles de Kigali dans la région: il est pointé du doigt dans la crise à l’Est de la RDC; il a tenté de déstabiliser la Tanzanie et maintenant il est du côté des détracteurs du CNDD-FDD au Burundi.
Avec le bon déroulement des élections, les Occidentaux perdent toute confiance dans l’opposition et les organisations de la société civile. C’est ainsi que l’on voit les Pays Bas prendre de nouvelles sanctions contre le Burundi. La Belgique fait de même. Les USA durcissent le ton et les sanctions. La France, à travers les visites de François Hollande en Afrique, s’efforce de gagner certains pays africains à la cause des intérêts occidentaux au Burundi. François Hollande séjourne au Cameroun et en Angola mais lancent des flèches à Nkurunziza. Il était en Algérie mais n’a pas parlé de mandat avec un président moribond! Parce que le Burundi est sur le point de renoncer à l’aide occidentale pour privilégier le partenariat gagnant gagnant avec le BRICS!
Les élections ont été un camouflet infligé aux fauteurs de troubles. Mais comme les Occidentaux ont compris que le complot déclenché derrière le prétexte d’un mandat controversé a produit l’effet contraire, ils soutiennent les assaillants. Hier, c’étaient des manifestants. Maintenant, ils tirent sur les forces de l’ordre et les Occidentaux condamnent les forces de l’ordre! Un groupe d’assaillants a été défait à Mutakura. Ceux qui s’organisaient à Musaga, Nyakabiga, Cibitoke, Ngagara, Jabe et Buterere ont pris peur. La traque des forces de l’ordre se poursuit. L’armée surveille un groupe qui a pénétré dans la Kibira en provenance du Rwanda du côté de Nyungwe. Un autre groupe est bien contrôlé du côté de Ruyigi. Ceux qui ont attaqué le véhicule qui ramenait les procès verbaux des élections du côté de Mukike ont été identifiés. Même chose pour ceux qui ont semé les troubles à Mugamba, Matana et Vyanda. Certains jeunes ont pris peur et se retrouvent au Rwanda. Lors de la célébration du 53ème anniversaire de l’indépendance, la sécurité a été renforcée autour du président. Il en est de même dans les meetings. Sonia Rolley de RFI qui espérait une image de l’assassinat de Nkurunziza s’est découragé et a tenté de convaincre que le président a peur. Puisque les renseignements sont informés du plan des Occidentaux d’écarter ainsi le président populaire du Burundi!
La veille du sommet, le général Léonard Ngendakumana annonce, depuis Nairobi, qu’il va prendre la tête d’une rébellion contre Nkurunziza. Mais où est passé Godefroid Niyombare? Est-il encore de ce monde? Une chose est certaine: cette rébellion qui change de tête à tout bout de champ n’existe que dans certaines têtes. Nyangoma rêvait de revanche historique. Il a été mis de côté car politiquement fini. Busokoza comptait parachever ce qu’il avait commencé en 1993 avec Buyoya. Il n’a pas pu convaincre. Sinduhije et Pacifique Nininahazwe sont rattrapés par leur folie de grandeurs. Hussein Radjabu et Manasse Nzobonimpa veulent un duel mortel avec Nkurunziza. Pour Rufyikiri, Ntavyohanyuma ou Ntibantunganya et Ndayizeye, ils se donnent en spectacle. Et tout ce monde fait peu de cas du peuple.
Les détracteurs de Nkurunziza n’ont en commun que la volonté de chasser le CNDD-FDD du pouvoir. Ils ne s’entendent ni sur un projet de société ni sur les services attendus par les Occidentaux. Du côté de l’EAC, du BRICS et de bien des pays africains, Nkurunziza soutenu par le peuple doit être encouragé. Bathily regagne New York honteux et confus. Bon débarras. Tout le quartete qui a plaidé en faveur du report des élections devrait démissionner et appeler au respect du verdict des urnes. Le sommet de l’EAC devrait encourager le respect des résultats des élections et l’abandon des violences de toutes parts.
Que la Belgique, les USA, les Pays Bas, l’Allemagne, la France voire l’Union Européenne prennent des sanctions, comprenons que la communauté internationale n’est plus l’Occident. La Grèce vient ce soir, d’administrer une leçon aux impérialistes. La majorité des Burundais qui est pour les élections ne doit plus trembler. Taux de participation aux élections: 85%! CNDD-FDD, c’est l’héroïsme et non la poisse. Ceux qui suivent aveuglément les fauteurs de troubles vont périr comme les assaillants de Cibitoke en décembre dernier ou les aventuriers de Mutakura la semaine passée.
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