L’Envoyé Spécial de l’ONU et le Président de la CIRGL discuteraient des relations tendues entre le Burundi et le Rwanda

 

L’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies (ONU) pour la Région des Grands Lacs, Saïd Djinnet, et le Président en exercice de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), le Président congolais Denis Sassou-Nguesso, pourraient bientôt discuter des relations tendues ces dernières années entre le Burundi et le Rwanda.

Cela a été révélé par M. Djinnet mercredi à Bujumbura, la capitale burundaise en marge d’une cérémonie de remise de 10 millions d’Euros par l’Allemagne pour la paix et la sécurité dans la Région des Grands Lacs.

« J’ai l’intention d’aller voir le Président D. Sassou-Nguesso pour m’entretenir sur la suite qu’il convient de prendre par rapport au mandat qui lui a été confié par les Chefs d’Etat (de la CIRGL, ndlr) à Kampala en octobre 2018 », a déclaré M. Djinnet.

A Kampala, les Chefs d’Etat ont décidé de confier au Président Sassou-Nguesso, en sa qualité de Président de la CIRGL, mais aussi en tant que Président sortant du Mécanisme Régional de Suivi de l’Accord-cadre pour la Paix, la Sécurité et la Coopération pour la RDC et la Région, en liaison avec le Président ougandais Yoweri Kaguta Museveni qui est actuellement Président de ce Mécanisme, de prendre toute initiative visant à traiter des relations entre les pays de la sous-région, a souligné M. Djinnit.

« Evidemment nous avions tous en tête la situation des relations entre le Rwanda et le Burundi qui sont plus préoccupantes », a ajouté l’Envoyé Spécial de l’ONU.

Il a affirmé que certaines consultations ont été faites sans enregistrer de résultats.

Les relations entre les deux pays qui étaient considérés il n’y a pas longtemps comme des frères jumeaux se sont détériorées pour la dernière fois depuis 2015, année où le Président burundais Pierre Nkurunziza a brigué pour le troisième mandat présidentiel.

La plupart des membres de l’opposition ont manifesté contre le processus jusqu’à ce qu’il y ait tentative de renverser les institutions, et certains gens ont dû fuir le pays après la tentative manquée de renverser les institutions en 2015.

La majorité de ceux qui ne se sont pas exilés en occident sont au Rwanda, ce qui irrite le pouvoir de Bujumbura qui accuse les autorités rwandaises d’héberger des « criminels recherchés par la justice burundaise. Et le Rwanda a toujours rejeté toutes ces accusations des autorités burundaises.

French.china.org.cn |  le 13-12-2018