Le chef de la mission diplomatique de l’Union européenne, Barthe Ouvry, a 48 heures pour quitter la RDC. La décision a été annoncée, ce jeudi 27 décembre, par Léonard She Okitundu, vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, à Kinshasa, au cours d’une rencontre avec les ambassadeurs accrédités en RDC.
Déjà le 14 décembre, le ministre de la Communication et des Médias, Lambert Mende, s’était déjà montré très ferme face à l’Union Européenne (EU) qui a prolongé d’un an les sanctions à l’encontre de 14 personnalités congolaises.
« Nous nous réservons le droit de dévoiler ici et maintenant des mesures de rétorsion que nous envisageons vis-à-vis de ceux qui veulent faire marcher le train de l’histoire en reculant. Je vous invite à ouvrir les yeux dans les jours qui viennent et vous verrez ce que vous verrez et je pense que les lueurs ne seront pas là où l’on croit. Nous avons plus de moyens qu’on nous imagine au niveau du continent pour faire payer cette action hostile totalement injustifiée qu’on nous a faite pour simplement essayer de mettre les grappins sur nos ressources économiques et nous punir de vouloir défendre ce qui est à nous », avait déclaré Lambert Mende.
Pour rappel, le Conseil de l’Union Européenne (UE) a prolongé les mesures restrictives actuellement en place contre certaines personnalités congolaises jusqu’au 12 décembre 2019.
« Ces sanctions consistent en un gel des avoirs et une interdiction de visa pour l’Union européenne visant 14 personnes. Elles ont été adoptées le 12 décembre 2016 et le 29 mai 2017 en réponse aux entraves au processus électoral en RDC et aux violations des droits de l’homme qui y étaient liées », expliquait le Conseil des ministres de l’UE dans un communiqué publié le 10 décembre.
L’Union européenne avait, le 14 décembre, une fois de plus, appelé à un processus électoral apaisé en RDC. Dans une autre déclaration, l’organisation européenne avait souligné particulièrement la responsabilité de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).
« Il est essentiel que tous les acteurs congolais participent de manière pacifique et constructive au processus électoral, dans le plein respect des libertés fondamentales. Dans ce cadre, la Commission Electorale Nationale Indépendante porte une responsabilité particulière dans la gestion transparente et efficace de prochaines étapes », avait déclaré Maja Kocijancic, porte-parole de l’Union européenne sur le processus électoral en République Démocratique du Congo.