Le club des loosers crée une mutualité pour leur propre psychothérapie : Conseil national de transition.

On dit souvent que le ridicule ne tue pas mais à y regarder de plus près, ça y ressemble. Hier nous avons appris et entendu sur une chaîne de télévision française, un des multiples porte-parole de cet assemblage de personnalités Burundaises ayant tout raté ou tout perdu politiquement, lancer un appel vibrant et émouvant sur la nécessité de se réchauffer mutuellement. Les temps sont durs tout comme l’espoir fait vivre.

La chaleur des siens, que de la chaleur de ceux qui partagent les mêmes déboires afin de s’encourager devant tant d’échecs de parcours, la peur du lendemain et les jours à venir qui seront longs très longs. Un conseil national pour se filer les bons tuyaux entre loosers, ça booste, c’est un adjuvant utile et nécessaire pour continuer à vivre et à espérer les lendemains meilleurs, c’est un catalyseur efficace pour garder la solidarité entre les semblables pour s’épauler mutuellement, également se sentir considéré tout au moins par ceux qui partagent le même sort, se le dire et s’en convaincre entre soi qu’on est important.

Ce conseil national va ratisser large des Généraux en débandades, des Politiciens rêveurs et sans envergure, des membres de la « société civile » et là on perd son latin, des individus de tout acabit et de tout gabarit, etc… pourvu que tous ensemble aient la même caractéristique d’avoir tout raté et sans espoir de se refaire pour trouver le salut au sein de ce conseil, il parait qu’il y a plus dans plusieurs têtes que dans une seule.

Les thèmes pour se mobiliser sont toujours les mêmes, ils veulent aussi occuper le pouvoir après avoir chassé le Gouvernement en place de préférence par la force des armes et grâce à la prestance des personnalités qui composent ce conseil notamment les récents frondeurs qui ne cessent de multiplier les contacts dans les milieux des néocoloniaux, pour quémander leur bénédiction à cette aventure hautement hasardeuse qu’ils veulent entreprendre.

Occuper le pouvoir pour quoi faire ? C’est le moindre de leurs soucis, pourvu qu’on ait l’ivresse, du pouvoir cela s’entend. Alors ils prédisent comme par magie, que les Burundais vivront mieux et heureux. Eux au pouvoir, plus besoin de travailler, plus besoin de construire, plus besoin de fournir un effort quel qu’il soit, tout viendra de soi, les caisses de l’Etat regorgeront de devises rien que ça et ils affirment que la population burundaise n’attend que leur délivrance. Ce monde de bisounours n’existe que dans leurs imaginations. Diriger un pays c’est plus sérieux que cela.

Dans l’entre temps, le bouillant Général en exil trop loquace qui annonce, qui anticipe des batailles et des victoires sur le territoire burundais est prié, par ses pairs du conseil national de transition, de cesser ses gazouillis triomphalistes alors que la vérité sur le terrain montre et démontre des débâcles sur débâcles de leurs troupes présentées comme ayant subies un entrainement très poussé par une puissance voisine, donc très aguerries, lourdement armées, aptes au combat et j’en passe.

Les atermoiements des puissances occidentales par rapports aux agressions contre le territoire national en violation du droit international ne sont pas compréhensibles à l’état actuel des choses. Toutefois, avec les résultats du processus électoral en cours mais surtout tenant compte du taux de participation, de la population burundaise, impressionnant aux scrutins, tout le monde finira par se rendre compte qu’il s’est trompé sur la véritable détermination de la majorité des citoyens Burundais à bâtir un pays démocratiquement dirigé et leur envie de promouvoir la paix. C’est loin du rêve de violence et de guerre de ce conseil national de transition.

Patientons un peu, nous aurons très bientôt les institutions pour lesquelles les urnes auront parlé.

Minani Pontien