Buconyori cloue le bec à une Américaine antidémocrate

Un patriote Burundais – Bonheur Buconyori- répond à la Professeur Cara Jones qui mène une ‘lobby’ Américaine qui veut introduire un embargo et une intervention Militaire contre le Burundi
Professeur Cara Jones,

Quand vous aviez adressé le Secrétaire d’État, John Kerry vous avez demandé une intervention internationale au Burundi pour renverser ce que vous appelez la dictature du Président Nkurunziza. Vous m’avez maintenant indiqué que vous êtes ni dans l’opposition ni dans le CNDD-FDD, mais que vous soutenez le peuple. Avec tout respect, je trouve ça très contradictoire d’affirmer d’une part que vous étiez pour la population burundaise mais simultanément vous aviez supporté le renversement du leader élu par la même population. Deux actions qui sont mutuellement exclusives.

Je ne vais pas absolument exclure la possibilité que vous aviez sollicité le Secrétaire d’État américain, John Kerry, avec des bonnes intentions. Cependant, comme un académicien, il y a des règles minimales que l’on doit adopter avant de tirer des conclusions factuelles. Bien que le temps et les divisions internes du “mouvement Arusha” peuvent avoir exacerbé et accéléré son effondrement, les vrais problèmes étaient endémiques à la structure et la gestion séminale de ce mouvement trop ambitieux: pensées limitées et homogènes, une structure hiérarchique rigide et puissance déséquilibré, et les processus de prise de décisions inefficaces et inflexibles. Les dirigeants du mouvement “Arusha” étaient trop déplacés du noyau de la société du Burundi: les agriculteurs ruraux (95% de la population), dont la majorité considère le Président Nkurunziza comme leur héros.

Tandis que le Burundi pourrait être un petit pays pauvre pour vous, il est mon pays et je l’aime avec toute ma vie. Je demande que la prochaine fois avant de s’adresser au Secrétaire Kerry ou autres personnalité, que vous appliquez la même rigueur académique que vous appliquez en Amérique. Remettez en question votre prémisse, mener des recherches, chercher des preuves empiriques. Par exemple: combien de Burundais soutiennent Nkurunziza? combien ne le supportent pas pas? y’a t’il une différence d’opinion entre la population urbaine et rurale? Ensuite, faites une inférence basée sur vos données importantes avant de formuler une recommandation au Secrétaire d’État. Sinon vous allez faire la même erreur et faire des conclusions fondées sur des preuves non concluantes.

En conclusion, je pense que c’est de la mauvaise science d’être en désaccord avec une conclusion dans votre cœur, et puis essayer (en vain, du moins jusqu’à présent) de trouver des données qui confirmeraient ce que vous voulez croire. Soutenir un mouvement qui veut renverser le Président Nkurunziza qui a été élu par le peuple Burundais est parallèle à faire un putsch contre son peuple.

Bonheur Buconyori

Stanford University – MBA

Harvard University – PHD candidate