RDC: 17 chefs d’Etat invités pour une passation de pouvoir historique

La République démocratique du Congo s’apprête à vivre ce jeudi sa première transmission de pouvoir pacifique avec l’investiture de Félix Tshisekedi qui succède à Joseph Kabila. La cérémonie doit débuter à 12h30 (heure locale).

Sur les 17 chefs d’Etat invités, presque tous sont des Africains : Tanzanie, Centrafrique, Angola, Burundi et Soudan du Sud pour les pays voisins ; l’Egypte qui prend bientôt la tête de l’Union africaine ; plusieurs pays d’Afrique Australe : Kenya, Namibie, Zimbabwe, Malawi, Afrique du Sud ; auxquels s’ajoutent l’Ethiopie, le Soudan, la Sierra Leone, Haïti, le Maroc et la Côte d’Ivoire.

Tri

« Nous avions opté pour une cérémonie sobre », explique Barnabé Kikaya, conseiller diplomatique de Joseph Kabila, qui tient à préciser que ces pays invités ont eux-mêmes demandé à venir et assure qu’un « tri » a été opéré. Un choix « inhabituel pour une investiture », dont le but est généralement d’auréoler le nouveau président du soutien « le plus large possible », note toutefois une source diplomatique, pour qui 17 chefs d’Etat invités « c’est peu » pour une alternance que l’on dit « historique».

La Zambie n’a par exemple pas été invitée, explique une source au protocole d’Etat. Le communiqué du président Edgar Lungu demandant un recomptage des voix de la présidentielle n’a visiblement pas été apprécié. Autre absence notable : l’Ouganda et surtout le Rwanda, dont le président Paul Kagame a initié l’appel de l’Union africaine qui évoquait « des doutes sérieux » sur les résulats de l’élection. Autre voisin, le Congo-Brazzaville fait savoir qu’il devrait être représenté par son ministre des Affaires étrangères.

Les Etats-Unis et les pays de l’Union européenne devraient quant à eux être représentés par leurs ambassadeurs en RDC.

C’est le protocole du président sortant qui a géré les invitations. Quant à Félix Tshisekedi, « il n’a pas eu son mot à dire », assurent plusieurs sources et dans son entourage on le déplore. « C’est comme s’ils avaient peur que la fête soit trop belle », s’inquiète un proche du nouveau président. Quant un observateur voit dans ce protocole le signal que le pouvoir régalien « restera aux mains de Joseph Kabila ».

Passation de pouvoir « civilisée »

http://www.rfi.fr/afrique/20190123-rdc-felix-tshisekedi-investiture-invites-chefs-etat

 

 RFI