La Belgique a accepté la demande de la Cour pénale internationale d’accueillir sur son territoire l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, a indiqué samedi à Belga un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Vendredi, la Cour pénale internationale (CPI) a libéré sous conditions M. Gbagbo, acquitté il y a plus de deux semaines de crimes contre l’humanité commis en 2010 et 2011 lors de violences post-électorales en Côte d’Ivoire.
« La Belgique a reçu une demande de coopération de la Cour en raison des liens familiaux de Laurent Gbagbo dans notre pays », a expliqué Karl Lagatie, porte-parole du ministère des Affaires étrangères. « La Belgique soutient les juridictions pénales internationales et nous avons donc répondu positivement à cette demande. »
Laurent Gbagbo devra se tenir à disposition de la Cour pendant la durée de l’appel, a encore précisé le ministère.
L’ancien homme d’État ivoirien avait été acquitté en première instance le 15 janvier. Craignant que M. Gbagbo ne se présente pas à La Haye dans le cas d’un appel, l’accusation souhaitait que sa libération soit conditionnée à une résidence dans un pays proche des Pays-Bas, où siège la CPI.
Blé Goudé dans l’attente d’un pays d’accueil
Charles Blé Goudé, l’ex-chef du mouvement ivoirien des Jeunes Patriotes, libéré vendredi sous conditions par la Cour pénale internationale, attend lui de trouver un pays d’accueil pour le recevoir.
« Charles Blé Goudé se trouve à La Haye dans l’attente d’un pays d’accueil », a affirmé à l’AFP samedi Me Kouadio N’Dry Claver.
« M. Blé Goudé n’a fait aucune demande de liberté provisoire pendant sa détention, contrairement au président Gbagbo qui en avait 13 (…). Il faut laisser le temps à la machine diplomatique » de se mettre en marche, a expliqué Me N’Dry Claver. Il a précisé que M. Blé Goudé ne souhaitait pas s’exprimer « pour le moment ».
« Après des années de procédure, des milliers de pièces, 82 témoins, il ne peut être que satisfait que la Chambre de première instance ait jugé l’accusation ‘exceptionnellement faible’. Il est blanchi », a toutefois ajouté Me N’Dry Claver.
« Il ne faut pas voir l’acquittement comme une victoire d’un camp sur l’autre. Il y a eu des milliers de victimes. La vérité doit préparer la réconciliation », a conclu l’avocat au nom de son client.
Rédaction 7sur7