Nyangoma comme Laurent Désiré Kabila au service des ambitions de Kagame au Burundi

Nous étions en train d’échanger sur le contenu d’un article à produire en réaction au communiqué présenté comme ayant sanctionné la réunion de l’opposition radicale du Burundi à Addis-Abeba quand la nouvelle de l’assassinat du général Adolphe Nshimirimana est tombée. C’est le ciel qui s’abat sur la tête de tous les militaires, politiciens et anciens combattants du CNDD-FDD. Une très grande perte pour le Burundi. Quoi qu’on ait raconté ou inventé à propos des actions et de la personnalité du Lieutenant Général Adolphe Nshimirimana, c’était un homme qui inspirait confiance et courage à ses compagnons de lutte. Nous saluons un héros de la restauration de la démocratie qui avait été décapitée en octobre 1993. Que les générations des déshérités du Burundi se souviennent de lui avec gratitude. Que son âme repose en paix.

Dans ce contexte, notre article change. Nous aimerions dire aux autorités de Bujumbura que l’assassinat du général Adolphe Nshimirimana fait partie d’un grand plan concocté depuis une capitale occidentale avec Kigali comme passage. Ce que l’on voit avec les Ntavyohanyuma,Ntibantunganya, Ndayizeye, Audifax Ndabitoreye, Jeremie Minani ou Gervais Rufyikiri n’est que de la diversion. Ils ne sont utilisés que pour brouiller les pistes. Le véritable complot est à chercher du côté du réseau du Major Pierre Buyoya et Louis Michel avec l’appui logistique et financier des USA, de la France, des Pays Bas et de la. Belgique. Dans ce complot, Nyangoma Léonard est appelé à jouer le rôle de chef apparent d’une rébellion contre Nkurunziza. Le même scénario que ce qui s’est passé en 1996 quand Laurent Désiré Kabila a été ramassé dans son exil en Tanzanie pour être propulsé chef d’une rébellion dont il ignorait tout. Nyangoma est censé jouer ce rôle jusqu’au bout. Et s’il tente de s’affranchir, il subira le même sort que Laurent Désiré Kabila ou Alexis Kanyarengwe.

L’assassinat du général Adolphe Nshimirimana était un préalable. Il pourrait s’en suivre celle de Rwasa Agathon. Car, les généraux comme Cyrille Ndayirukiye,Pontien Gaciyubwenge ont bel et bien donné les raisons de l’échec du putsch du 13 mai dernier: les éléments des renseignements contrôles par le général Adolphe Nshimirimana et les militaires de la garde présidentielle. Pour les contrecarrer, des armes lourdes ont été entassées dans les quartiers de la contestation et dans la forêt de Rukoko et au parc national de la Ruvubu. Ce sont ces armes qui vont, dans quelques jours, déclencher un concert macabre de tirs et d’explosions sur la capitale. Pendant que les gens du CNDD-FDD sont foudroyés avec la perte du général Adolphe Nshimirimana, d’autres assassinats comme celui de Rwasa seront consommés. Une tentative d’assassinat du président Nkurunziza est aussi envisagée, si possible avant sa prestation de serment pour un nouveau mandat. Kigali a déjà déployé des commandos de DMI dans le pays. Ils organisent et coordonnent tous les plans. Certains observateurs militaires de l’Union Africaine sont au courant de tout le complot.

Que faire? Nkurunziza devait décréter rapidement l’état de siège dans la capitale. Ceux qui viennent d’assassiner le général Adolphe Nshimirimana était au courant. Il faut regretter que l’information portant sur un plan d’élimination du général Adolphe Nshimirimana a circulé depuis vendredi mais aucun renforcement de sa sécurité n’avait été fait! Dans ces moments graves, toute information est à prendre au sérieux. De même qu’il faut s’assurer de la loyauté des militaires qui mènent les opérations de fouilles perquisitions. C’est scandaleux de voir que dans les quartiers de Musaga, Jabe, Nyakabiga, Ngagara, Cibitoke, Mutakura et Kinindo les gens tirent et lancent des grenades mais quand il y a des fouilles, la police rentre bredouille!

Ce qu’il faut retenir: la guerre avec Kigali comme point d’appui des ennemis a été déclenchée depuis le 26 avril 2015. Elle vise à chasser le CNDD-FDD du pouvoir. Ce n’est pas une guerre pour restaurer l’État de droit. Les bénéficiaires directs sont des gens comme Pierre Buyoya, Alexis Sinduhije, Pacifique Nininahazwe, Maggy Barankitse et des miettes pour Nyangoma, Audifax, Pancrace Cimpaye. Quant aux anciens poids lourds du CNDD-FDD qui espèrent une meilleure gouvernance après l’élimination de Nkurunziza et ses supporteurs, ils sont à côté de la plaque. Dès que le coup fatal serait porté au CNDD-FDD, ceux qui se présentent aujourd’hui comme leurs admirateurs ne tarderaient pas à les livrer à la vindicte des jeunes des quartiers fief de la contestation. Ce que veulent les USA et leurs alliés européens: c’est la fin d’un régime populaire au Burundi pour installer une démocratie censitaire, autrement dit une dictature de la minorité! Et si les déshérités ne se lèvent pas pour défendre les acquis des élections du 29 juin et du 21 juillet, la démocratie glisse vers un abîme comme au Rwanda en 1994. Allez savoir ce que sont devenus les politiciens rwandais qui ont soutenu le FPR au détriment de Habyarimana? S’ils n’ont pas été tués, ils sont rongés de remords dans leur exil en Afrique ou en Occident.

L’insolence de Louise Mushikiwabo qui se moque des autorités burundaises en disant qu’elles cherchent des problèmes avec les voisins au lieu de résoudre leurs problèmes en dit long. D’ailleurs, certains réfugiés burundais au Rwanda ont vendu la mèche en confiant à quelque journaliste qu’ils ne vont rentrer que quand le CNDD-FDD ne sera plus au pouvoir! La guerre est bien là. Et les enquêtes sur les tueurs à gages du général Adolphe Nshimirimana pourraient nous confirmer que bien des ex FAB sont gagnés au complot des Occidentaux. Et ceux ci ne vont pas facilement renoncer à ce plan de récupération du Burundi dans leur giron. A lutta continua.

Editeurs B-24