Conscient du manque d’information pour le public en général et des opérateurs économiques en particulier sur les avantages offerts par le code d’investissement du Burundi et par la zone de libre-échange continentale, le ministère du commerce, de l’industrie et du tourisme, en collaboration avec l’Agence de promotion des investissements du Burundi (API), a organisé vendredi 15 février 2019, un atelier d’information et de sensibilisation des opérateurs économiques sur ces outils qui constituent en fin de compte des opportunités pour être compétitif sur le marché tant régional qu’international.
Concernant les avantages offerts par la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), Mutwa Chrysologue, négociateur en chef du processus de mise en œuvre de cette organisation a indiqué que le Burundi étant enclavé, trouve un énorme avantage en adhérant à la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).
Il a expliqué qu’en adhérant à cette organisation, le Burundi élargira le marché qui sera constitué de plus d’un milliard d’habitants, un atout pour les opérateurs économiques burundais de faire des affaires. Pour Mutwa Chrysologue, les hommes d’affaire burundais pourront se mettre ensemble avec les autres investisseurs africains pour créer des unités de production et investir dans différentes unités de production et ainsi faire un grand éventail de produits, dans un marché plus vaste constitué de 55 pays.
Selon le négociateur en chef du processus de mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine, 52 pays ont déjà signé à ce jour ont déjà cet accord portant création de la zone de libre-échange, avec espoir que les 55 pays vont signer cet accord. Il a également fait savoir que le Burundi a déjà signé l’accord portant création de la zone de libre-échange continentale africaine avant de préciser que le processus de ratification est en cours.
En ce qui concerne les avantages offerts par le code d’investissement du Burundi, l’expert de l’Agence pour la Promotion d’investissement du Burundi (API) a dans sa présentation montré les avantages fiscaux et non fiscaux, les incitations non fiscales et protection aux investissements ainsi que les incitations fiscales. Il a également présenté les secteurs prioritaires d’investissement et les secteurs stratégiques pour l’économie du Burundi.
Au cours de cet atelier, d’autres présentations ont été suivies notamment les barrières techniques au commerce, les mesures sanitaires et phytosanitaires ainsi que le rôle du Cadre Intégré Renforcé qui consiste à promouvoir le commerce international.
Partant du constat que constat la plupart du public en général et des opérateurs économiques en particulier ne sont pas suffisamment informés sur l’existence des différents outils d’intégration économique à l’échelle continentale, les participants ont recommandé la sensibilisation du parlement et des décideurs afin de faciliter l’accélération du processus d’adhésion à la zone de libre-échange. Ils ont également recommandé de mettre en place des mesures qui incitent davantage les investisseurs à venir investir au Burundi.