Pancrace Cimpaye, dans sa stratégie de manipulation de l’opinion, prend mon questionnement sur la coïncidence qui m’a paru bizarre quant aux circonstances de l’attentat, pour une dérision de l’épreuve subie par l’activiste. J’ai posé la question de savoir comment dans ce pays le Burundi, une information portant sur un projet d’attentat contre une personne bien identifiée pouvait circuler toute la journée et pourtant dans la soirée, l’attentat se consommer et les auteurs s’en tirer si facilement! Est-ce ici dire que j’ai dit que Pierre Claver Mbonimpa s’est tiré la balle? Mais venant d’un homme sans personnalité comme ce Cimpaye, quoi de nouveau? Il a courtisé le CNDD-FDD et a déchanté pour regagner l’exil en 2012.
L’autre interprétation malveillante de Pancrace Cimpaye: en voyant les images que le journaliste Antoine Kaburahe a publié après avoir rendu visite à Pierre Claver Mbonimpa à son lit d’hôpital, j’ai réagi à chaud en montrant que les déclarations qui ont été diffusées comme quoi monsieur Mbonimpa était entre la vie et la mort étaient exagérées. Kaburahe a présenté les images d’un patient blessé légèrement sur une joue et sur une main. Or, les déclarations réclamant une évacuation urgente parlaient de balle reçue dans la nuque et une autre dans la poitrine! Aussi me suis-je posé la question: pourquoi tant d’exagérations et de dramatisation des blessures? Juste pour obtenir que Pierre Claver Mbonimpa quitte le Burundi? Question pertinente, à mon avis, puisque le malheureux était frappé d’une interdiction de sortie du territoire!
Certes, il aurait pu fuir comme tant de milliers de Burundais poussés à l’exil par la crise. Et même à Pancrace Cimpaye, qui se réjouit scandaleusement de l’assassinat du général Adolphe Nshimirimana, je pose la question: à qui profite le crime dans cet attentat contre Pierre Claver Mbonimpa?
Pour le reste, je salue la décision du procureur général de la République qui a levé l’interdiction de sortie du territoire à l’endroit de Mbonimpa. Le reste des propos mégalomanes de Pancrace Cimpaye sur la trouvaille de l’opposition à Addis Abeba ne mérite pas mon attention.
Je dirais franchement et avec beaucoup de peine que la crise en cours au Burundi nous éprouve tous. Pour avoir vécu 36 ans en exil, je sais combien c’est douloureux. Et je n’ai jamais cautionné le langage de la violence.
Ces derniers temps hélas, une opinion souhaite qu’on ne dénonce pas la violence qui vient de ceux qui se sont autoproclamés défenseurs de l’Accord d’Arusha. Et quand on fait entendre cette voix discordante, on subit un lynchage médiatique. Et sûrement que si j’étais au Burundi, on ne vendrait pas cher ma peau! Et même à l’étranger, les menaces pleuvent. Sans rancune, Pancrace!
Source – Daniel Kabuto (Facebook)