Les porte-parole des différentes institutions de l’Etat ont animé une émission publique vendredi 15 mars 2019, au chef-lieu de la province Mwaro. Ils ont répondu aux questions des journalistes et à celles du public, des questions touchant tous les secteurs de la vie du pays.
Avant d’entrer dans la séance des questions-réponses, le porte-parole du Président de la République Jean Claude Karerwa Ndenzako a livré un message de salutation de la part du Chef de l’Etat Pierre Nkurunziza au peuple burundais.
Dans ce message, Jean Claude Karerwa a indiqué que le Président de la République adresse ses salutations à tous les burundais, leur souhaitant prospérité, paix et sécurité.
Le Chef de l’Etat a appelé les burundais à retrousser les manches pour la saison culturale en cours et a demandé à tout un chacun de se référer au Plan National de Développement qui doit être considéré comme une feuille de route dans les différents projets de développement.
Dans ses salutations, le Chef de l’Etat s’est réjoui du pas déjà franchi au niveau de la contribution aux élections de 2020 et a réitéré son appel à la collecte des moyens pour financer ces élections.
Le Chef de l’Etat a terminé son message par un encouragement à l’équipe nationale Intambamurugamba qui va livrer un match de football le 23 courant contre l’équipe gabonaise dans le cadre de la CAN 2019. Il a aussi indiqué qu’il va poursuivre les séances de moralisation auprès de la population.
Dans la séance questions-réponses, les journalistes ont voulu savoir à quand le nouveau palais présidentiel sera opérationnel. Le porte-parole du Chef de l’Etat Jean Claude Karerwa a indiqué que les préparatifs pour l’opérationnalisation du nouveau palais présidentiel sont en cours, sans préciser la date.
A la question de savoir si la fermeture de l’Office du Haut Commissaire des Nations-Unies pour les Droits de l’Homme au Burundi n’aura pas d’incidence sur la situation sécuritaire du pays, le porte-parole et Secrétaire Général du gouvernement Prosper Ntahorwamiye a répondu qu’il n’y aura aucune entrave à la promotion des Droits de l’Homme car, a-t-il expliqué, il y a une grande amélioration quant à la sécurité au Burundi. Il a tranquillisé, affirmant que toutes les institutions qui garantissent les Droits de l’Homme sont en place et fonctionnent normalement.
Au sujet de la méconduite de certains policiers , le porte-parole du ministère de la sécurité publique Pierre Nkwirikiye a assuré que le ministère a organisé des descentes pour le rappel à l’ordre qui ont porté des fruits même s’il s’observe encore des cas isolés de bavures policières.
Pierre Nkwirikiye a également fait savoir que des séances de renforcement de capacités en matière de la sécurité routière ont été organisées par le ministère de la sécurité publique sans oublier des mesures de lutter contre la fraude des permis de conduire, en vue de la réduction des accidents de la route.
Concernant le retard observé dans la relaxation des prisonniers ayant bénéficié la grâce présidentielle, le porte-parole du ministère de la justice a précisé que la libération de cette catégorie de prisonniers est envisagée pour la fin du mois de mars courant.
En ce qui concerne le rapatriement des mille militaires des contingents burundais de l’AMISOM, Colonel Biyereke Floribert, porte-parole du ministère de la défense nationale a annoncé que les 600 militaires restants pourront rentrer au pays incessamment, précisant qu’on a dû réorganiser les unités des autres pays qui doivent assurer la relève sur les positions qu’occupaient les militaires burundais.
En réponse à la question de savoir si la mesure de geler pendant 4 ans les frais liés aux avancements annuels de grade va être levée avec l’expiration de cette période, le porte-parole du ministère de la Fonction publique, du Travail et de l’Emploi a indiqué que les ces frais n’ont pas été gelés, mais qu’ils ont été momentanément suspendus pour faciliter l’harmonisation des salaires, une politique salariale qui va bientôt être mise en œuvre.
Réagissant au problème de retard dans le processus de numérisation de la radio télévision, le porte-parole du ministère de la communication et des médias a tranquillisé: « Exim Banque, une institution financière chinoise a débloqué les fonds. Les travaux vont reprendre », a-t-il précisé.
Concernant l’inquiétude des journalistes sur l’article 13 de la loi sur la presse qui semble indiquer que ces derniers vont être régis par le statut général des fonctionnaires, le porte-parole du ministère de la communication et des médias a indiqué que l’article 13 de la loi sur la presse concerne uniquement le personnel assimilé au métier de journalisme. « Le ministère de la communication et des médias est conscient de la lourde mission des journalistes et ces derniers seront toujours régis par le statut spécial », a précisé le porte-parole.
Les journalistes ont également évoqué un malaise parmi les burundais qui se rendent en Ouganda et qui sont maltraités ainsi que l’incident diplomatique qui a lieu quand une délégation ougandaise s’est vu refuser l’accès au territoire burundais. Le porte-parole du a affirmé que ces incidents ont été réglés diplomatiquement et que tout est rentré en ordre, certifiant que les relations entre le Burundi et l’Ouganda sont bonnes.
S’agissant de la question de savoir d’où vont provenir les 20 mille milliards nécessaires pour financer le Plan National décennal de Développement (PND), le porte-parole du ministère des Finances, du Budget et de la Coopération au Développement économique a souligné que ces fonds vont provenir des recettes. « Les revenus de la population augmenteront d’année en année quand les premiers projets auront été mis en œuvre », a expliqué le porte-parole.
A la question de savoir pourquoi les radios Voix d’Amérique et BBC sont pas autorisées à réémettre sur le territoire burundais alors que la période de 6 mois de suspension a expiré, le président du Conseil national de la communication Nestor Bankumunzi a expliqué que la VOA allait être autorisée a réémettre et dans la foulée, elle a engagé un journaliste impliqué dans le putsch de 2015.
Quant à la BBC, Nestor Bankumunzi a indiqué que cette radio a diffusé un documentaire mensonger qui a terni l’image du Burundi. « Le Conseil national de la communication attend que la justice fasse son travail », a précisé Nestor Bankumunzi.