En Mauritanie, Biram Dah Abeid, militant anti-esclavagiste, s’est déclaré candidat indépendant à l’élection présidentielle de juin prochain. Il est le deuxième à avoir été investi après le général Ghazouani au nom de la majorité le mois dernier. Ses partisans étaient venus nombreux pour assister à son investiture. Les leaders de l’opposition ont également fait le déplacement. Biram Dah Abeid a promis de poser les jalons d’une nouvelle République égalitaire en cas de victoire à la présidentielle de 2019.
Biram Dah Abeid s’est engagé pour l’avènement d’une Mauritanie nouvelle débarrassée de toutes les pratiques archaïques, dont le phénomène de l’esclavage. Un pacte républicain portera cet ambitieux projet de société.
« Le pacte de la renaissance s’attellera à réinventer un projet de vivre ensemble sous l’égide de la loi, a déclaré le candidat. Il reposera sur un code de droit universel au-dessus de toute exception, fût-elle justifiée par l’Histoire, la modération anesthésiante, ou la religiosité. »
Au programme, séparation de l’armée et de la politique et réforme de l’école
Le leader haratine, parlementaire et président du mouvement abolitionniste Ira, se fixe -parmi d’autres objectifs- de mettre fin à l’immixtion de l’armée dans la gestion des affaires politiques. Il veut « oser », affirme-t-il, « un compromis raisonnable entre le peuple et ses défenseurs en armes, l’armée. Un pacte définitif qui fixe les limites de l’intrusion de l’armée, donc de la force légitime, dans la conduite des affaires de la politique ».
Autre priorité du candidat: l’école mauritanienne. Elle sera réformée, promet-il, pour mieux répondre aux exigences du marché de l’emploi.
Par RFI