Les Etats-Unis ont annoncé aujourd’hui des premières sanctions contre la Cour pénale internationale (CPI), en privant de visa américain toute personne liée à une potentielle enquête contre des militaires américains ayant servi en Afghanistan ou ailleurs.
«J’annonce aujourd’hui une politique de restrictions de visas américains contre les personnes directement responsables pour toute enquête de la CPI contre des militaires américains», a déclaré le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo devant la presse. Il a assuré que de premières interdictions de visa avaient déjà été prononcées, sans en dévoiler le nombre ni les cibles.
Début novembre 2017, la procureure de la CPI Fatou Bensouda avait annoncé qu’elle allait demander aux juges l’autorisation d’ouvrir une enquête sur des crimes de guerre présumés commis dans le cadre du conflit afghan, notamment par l’armée américaine. Dans une attaque sans précédent contre cette juridiction internationale chargée de juger notamment les crimes de guerre et contre l’humanité, dont Washington n’est pas membre, la Maison Blanche avait menacé en septembre dernier ses juges ou procureurs de sanctions s’ils s’en prenaient à des Américains ou à Israël.
Or, cette demande d’enquête est toujours en cours, a déploré Mike Pompeo. «Si vous êtes responsable de l’enquête envisagée par la CPI sur des militaires américains en lien avec la situation en Afghanistan, vous ne devez pas vous attendre à avoir encore ou pouvoir obtenir un visa, ni à être autorisé à entrer aux Etats-Unis», a-t-il martelé.
Etats-Unis: le visa de la procureure générale gambienne de la CPI révoqué
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Par Le Figaro avec AFP Publié le 05/04/2019 à 10:39
Les Etats-Unis ont révoqué le visa de la procureure générale de la CPI, Fatou Bensouda, de nationalité gambienne, a annoncé aujourd’hui le bureau de Fatou Bensouda, en raison d’une possible enquête sur des opérations de soldats américains en Afghanistan.
La procureure générale de la Cour pénale internationale (CPI) continuera néanmoins à accomplir ses devoirs «sans peur ni favoritisme» en dépit de la révocation du visa, a souligné le bureau de Fatou Bensouda dans un communiqué.
Par Le Figaro avec AFP