Rien ne va plus au CNARED malgré le colmatage de la structure, en dépit du rafistolage en serrant les rangs et en y injectant du sang neuf mêmes les incantations n’arrivent plus à générer l’électrochoc suffisant pour ranimer le moribond car ça n’est plus une saignée c’est une véritable et fatale hémorragie.
Le professeur Charles Nditije ayant longtemps cru et succombé au charme enchanteur des sirènes du CNARED et de ses financiers néo-colons qui voulaient coûte que coûte provoquer une révolution de couleur au Burundi afin d’installer à la tête de l’Etat des hommes de paille qui devaient obéir, au doigt et à l’œil du maître, vient de se tirer sans faire ses adieux à ses anciens camarades du club des loosers, compte tenu du constat qu’il a dû faire, de lui-même, que le temps qui passe ne revient plus et que vaut mieux être seul que mal accompagné.
Le mouvement pour des actions patriotiques (MAP) comporte aussi d’anciens éléments du CNARED comme le transfuge professionnel, le professeur Ntibashirakandi Libérat qui a déjà, toujours dans l’ombre, batifoler avec l’UPRONA, le FRODEBU, Survit Banguka, Le Palipehutu FNL, le CNARED et aujourd’hui le MAP ; pour demain attendons juste un peu car ça n’est pas fini. Personne n’a compris le discours ambigu prononcé par le Président en exercice du MAP lors de sa sortie officielle. A peine né on enregistre déjà des défections en série.
La désorientation qu’on observe dans le comportement irrationnel de beaucoup de nos compatriotes est une des conséquences des traumatismes que nous avons traversés depuis l’indépendance du Burundi en passant par la dure période du régime dictatorial qui a commis pogrom sur pogrom notamment le génocide de 1972 dont cette année va marquer le 47ème anniversaire commémoratif. Que ce soit du côté des bourreaux ou des victimes un processus de guérison est plus que jamais souhaité, en vue de la restauration durable de l’harmonie qui doit impérativement caractériser le peuple burundais.
Comme l’écrivait un expert en matière de justice transitionnelle et à juste titre que « le passé ne passe pas », il est toujours impératif de soigner d’abord les douleurs du passé, de parler des traumatismes qu’on a endurés pour en exorciser les peurs enfouies dans le subconscient de partager les malheureuses expériences qu’on a traversées afin d’en préserver les générations futures, de consigner les faits gravés dans la société pour y susciter la conviction « du plus jamais ça », de cultiver l’amour de la patrie au travers de l’amour du compatriote pour une citoyenneté partagée alors on peut espérer voir le passé passer.
C’est avec un sentiment de compassion et de compréhension que nous sommes invités à appréhender les comportements qui nous apparaissent s’écarter des valeurs, des Us et Coutumes qui caractérisaient jadis la société burundaise avant sa rencontre avec ceux qui s’y sont invités pour servir leurs intérêts aux détriment des nôtres.
En attendant, laissons le temps au temps car toute cicatrice nécessite un temps requis à sa formation et personne ne peut le comprimer. Dieu voulant, tout rentrera dans l’ordre et on est en droit de penser qu’aucun Burundais n’aura plus à se perdre ou à s’égarer, le bien aura triompher sur le mal et retenons ce message positif en cette période pascale.
D’ici là, bonne fête de Pâques.
Ruvyogo Michel