La coalition CNARED déjà sur la défensive sur plusieurs fronts loin d’un Burundi qui se redresse!

Un départ raté à Addis Abeba pour le club des fossoyeurs de la démocratie appelé CNARED. Bien des participants étaient alors refoulés de l’aéroport. Nyangoma fut élu comme on condamne un criminel en cavale: par contumace! D’autres diraient, avec référence au Rwanda ou à la RDC, qu’il a été choisi pour diriger une nébuleuse dont il ignore les véritables enjeux comme ce furent les cas de Kanyarengwe Alexis et Laurent Desire Kabila. Ces derniers tablent sur un sort tragique pour cet « enfant terrible de Songa » en exil volontaire en France depuis 2007 et sans statut de réfugié.

Le CNARED est une création des Occidentaux pour faire pression sur le régime de Nkurunziza. Ils ne veulent pas perdre le Burundi alors que les chantiers d’exploitation du sous sol démarrent. Ils ne veulent pas perdre l’influence sur ce pays stratégique surtout avec des potentialités de servir de plaque tournante pour un business florissant entre l’Afrique Australe, l’Afrique de l’Est et l’Afrique Centrale grâce au transport et au tourisme sur le lac Tanganyika. Ils ont provisoirement besoin de cette structure fantoche pour obtenir des concessions et se ménager une voie de retour après le fiasco de leur plan visant à renverser Nkurunziza pour installer des marionnettes au pouvoir! Nkurunziza réclame un deal gagnant gagnant et sait qu’il peut obtenir mieux du côté de la Chine ou de la Russie. Mais il est conscient de la dangerosité des Occidentaux surtout qu’ils font face à une crise économique assez grave. Comme il est conscient des faiblesses et rivalités qui gangrènent la trouvaille chimérique des Occidentaux, pour ne pas nommer le CNARED!

CNARED mort né? Disons qu’il est déjà moribond. Du moins c’est ce qu’on déduit de la déclaration d’Audifax Ndabitoreye voulant démentir une quelconque défection sur le micro du faux colonel et faux journaliste Richard Delvaux Ciramunda. Audifax a réitéré son soutien total à Nyangoma et s’est félicité d’avoir été membre fondateur du CNARED en Éthiopie. Mais il avoué maladroitement que cette coalition était attentiste au lieu d’être visible avec un véritable gouvernement parallèle à celui de Nkurunziza. Avec quel siège? A Bruxelles ou Kigali? Audifax a critiqué son groupe et son démenti va faire les choux gras des analystes politiques bien avisés sur le Burundi. C’est ainsi qu’il a plus remis en route son mouvement politico-religieux Imbono Charisma! Un aveu d’échec qui n’a pas échappé aux Burundais de l’intérieur du pays qui sont désormais préoccupés par les difficultés économiques et la cherté de la vie. De sa deuxième patrie Pays Bas et déjà aux bons soins des allocations de chômeurs, Audifax Ndabitoreye peut promettre de vaincre l’insécurité au Burundi! Superman?

A Bruxelles, un autre membre du CNARED a fait parler de lui. Onesime Nduwimana a eu la grande surprise de séjourner quelques heures dans un cachot à l’aéroport de Zaventem. La police belge lui fit remarquer que son passeport burundais avait été déclaré nul par les autorités compétentes et qu’il lui fallait trouver un autre titre de voyage! Onesime Nduwimana avait les yeux hors orbite comme une poule qui a couvé les oeufs de canard! Est ce cette Belgique qui déroulait hier tapis rouge aux frondeurs Rufyikiri et Ntavyohanyuma? Il lui fit remarquer que les autorités en place de même que l’ambassade du Burundi à Bruxelles sont les interlocuteurs crédibles et respectés! Comme il avait un permis de séjour en ordre de l’Allemagne, il fut autorisé à poursuivre sa route par voie routière ou ferroviaire. Et il sait désormais ce que vaut le soutien de la Belgique au CNARED!

La Fédération internationale de défense des droits de l’homme vient de signifier à Pacifique Nininahazwe du FOCODE et à Vital Nshimirimana du FORSC qu’ils ne sont plus considérés comme activistes depuis le moment où ils font partie d’un organe de direction d’une coalition politique. Les deux activistes devenus depuis longtemps des opposants farouches ont tenté de brouiller les pistes en expliquant que le CNARED n’est pas une coalition politique. Mais ils ont été pris à leur propre piège. Les membres du FORSC prennent déjà leurs distances avec Vital Nshimirimana pour essayer de sauver les meubles. Car il y a de fortes chances que ce forum soit interdit par le ministre de l’intérieur dans les jours à venir. Pour le FOCODE, c’est une petite association de 15 membres de la famille de Pacifique Nininahazwe et qui disparaît automatiquement que sa tête s’est affolée!

Mais où est passé Pancrace Cimpaye? Il se murmure qu’il digère mal d’avoir été relégué à une position loin des flashes et du soleil au profit d’un nouvel arrivant en politique du nom de Jeremie Minani! Triste sort pour cet ancien porte parole du président Ndayizeye, du FRODEBU et de la coalition ADC IKIBIRI en Europe. Ses critiques visent Léonard Nyangoma et son mépris des gens d’autres régions. Pancrace Cimpaye viendrait de Bukinanyana. Tous ces problèmes internes et surtout l’évolution de la situation politique sur terrain avec des institutions de plus en plus reconnues et soutenues par des partenaires importants expliquent l’agonie d’un CNARED. Il aura permis aux Burundais de comprendre le mal profond du pays: absence d’un leadership éclairé et véritablement patriotique.

Si, Dieu merci. les fauteurs de troubles perdent du terrain, nous sommes néanmoins d’avis que, tant que le clientélisme, le népotisme et la médiocrité priment sur les compétences, les Occidentaux vont garder le Burundi dans leur ligne de mire. Ils ont découvert une autre face de la personnalité et de la détermination du peuple burundais, un peuple exceptionnel dans la sous région. La tenue des élections et l’échec des plans d’appel au génocide sans oublier les exploits de l’armée burundaise en Somalie et en RCA, ce sont des indicateurs d’une nation sérieuse et clairvoyante. Elle mérite une classe dirigeante mieux performante. Le danger n’est point le CNARED ou une rébellion hypothétique. Le chômage et le désespoir des jeunes demeurent des bombes à retardement, sans minimiser l’impunité des crimes de sang et des crimes économiques. En acceptant le ministère de la Bonne Gouvernance et du plan, Rwasa a-t-il mesuré le poids de ses attentes et ses véritables marges de manœuvre?

Editeurs B-24