Journalisme à la Burundaise

L’une des nombreuses tares de nos journalistes « professionnels » est celle de ne jamais faire meaculpa. On ne s’excuses jamais. Même quand le mensonge est tellement flagrant ou la vérité déformée tellement évidente, vous ne les verrez jamais s’excuser auprès de chez qui ils ont fait du tort.

Prenons les deux cas les plus récents pour illustrer cette situation:

Récemment le très respecté « iwacu », pour ce qui ne sont pas d’accord excusez moi, ceci est une affirmation de son patron KABURAHE, prends les propos du Conseiller en communication du Président de la République , les déforme et en tire une conclusion qui n’a rien à voir avec la réalité politique du moment.Et lorsque ce dernier s’offusque, et utilise les qualificatifs appropriés pour désigner un tel acte, le patron du journal monte sur ses grand chevaux et parle d’insultes. Deux choses:

1 Les qualificatifs utilisés visés le comportement du journal sur un fait précis, les extrapolation qu’a fait Monsieur KABURAHE, notamment en utilisant les expressions « faut-il brûler iwacu » comme titre témoigne d’une mauvaise fois sans précédent. Une attitude typiquement Burundaise,qui veut qu’on peut charger son adversaire de tout ce qu’on trouve. Nul part Willy NYAMITWE, n’évoque cette acte. C’est juste pour se rapprocher des autres. Ceux-là qui se disent seuls « indépendants »,et en mettre une couche dans le sens d’accabler un peu plus le gouvernement.

2 Il parle de démentir ou apporter des éclaircissement. Je ne veux pas faire de procès d’intention contre qui que se soit. Mais j’estime que la conscience professionnel, si tant est qu’il en existe une, aurait du guider l’auteur vers l’interprétation stricto sensu des propos tenus par l’interviewé.Certes il est permis de tirer des conclusions, mais des conclusions qui viennent des propos tenus.Il est tout à fait normal que l’indignation soit plus forte que l’envie de démentir, ou de corriger lorsque vous voyez derrière une réelle volonté de nuire.Une célèbre station radio était passée maître dans cet exercice.

Le deuxième cas qui illustre parfaitement ce tare est celui de la radio isanganiro. Hier tout le monde a vu le scoop sur les armes trouvées dans les enceintes de ASF. Cela se passe sur la toile. Généralement quand une information pareille est donné au public avec force détailles, il est normal que des commentaires soient faits.Que ne fut ma surprise, lorsque je vis des communicateurs de l’insurrection s’empresser de démentir la nouvelle en lieu et place des concernés en premier lieu.Ni Isanganiro, ni la représentante de MSF ne diront rien. Non comme nous le public , commun des mortels sommes une bande d’ignares, eh bien on se contentera d’effacer purement et simplement l’article. Silence tout le monde se tait; circuler il y a rien à voir.C’est vraiment révoltant. Je persiste à dire que l’information est vraie, que des armes ont été bel et bien trouvées dans les enceintes de ASF. Ce qui nous reste nous pauvres ignorants ce sont des questions: Qui a mis ses armes là bas? A quoi devraient-elles servir? Ou à quoi ont-elles déjà servie? Etc. Nous attendons des réponses.

Alors pourquoi ne s’excuse-t-on jamais chez les journalistes au Burundi?Ceci est un autre débat,la réponse viendra de là peut-être.