Le ministère de la santé publique et de la lutte contre le Sida en collaboration avec l’ABUBEF a organisé jeudi 23 mai 2019 à Bugarama de la commune et province de Muramvya, un atelier sur l’infertilité et la planification familiale.
Etaient conviés à cet atelier les administratifs, les leaders religieux et d’autres parties prenantes des provinces de Bujumbura, Bujumbura-Mairie, Bubanza, Cibitoke et Muramvya. Cet atelier a également été rehaussé par la présence de la première dame du pays Denise Nkurunziza.
Dans son mot d’accueil, le Gouverneur de la province de Muramvya a indiqué que la paix et la sécurité règnent à Muramvya .Il a néanmoins déploré que du point de vue sanitaire, les fausses croyances restent un handicap dans la mise en application de la politique du Gouvernement sur la planification familiale.
La Présidente de l’ABUBEF Sabine Ntakarutimana a quant à elle fait savoir que l’objectif de cet atelier était de sensibiliser les leaders pour qu’à leur tour, ils dispensent ces enseignements à la population ou aux fidèles de leurs localités.
Prenant la parole, le Secrétaire Permanant au ministère de la santé publique et de la lutte contre le Sida a salué l’implication de la Première Dame Denise Nkurunziza dans la lutte contre la stigmatisation des couples inféconds et a remercié l’ABUBEF pour sa contribution dans la tenue de cet atelier.
La Première Dame Denise Nkurunziza a quant à elle rappelé aux participants que le 19 mars 2019, la Fondation Buntu en partenariat avec la fondation Merck, a lancé officiellement la campagne ‘’Merck plus qu’une mère’’. Cette campagne vise le renforcement de l’autonomisation et de la valorisation des couples infertiles en général et de la femme en particulier, a précisé Denise Nkurunziza.
Elle a également rappelé qu’au Burundi, la question de l’infertilité a toujours été un sujet tabou et que le tort a toujours été jeté à la femme seulement et non au couple.
« Vous devez comprendre que les femmes sont plus que des mères, qu’elles sont des membres actifs de la société et qu’elles doivent être respectées même lorsqu’elles n’ont pas encore eu la possibilité de procréer», a insisté la Première Dame du pays.
Elle a encouragé les hommes à s’exprimer et à parler ouvertement de leurs problèmes d’infertilité et à reconnaitre que l’infertilité est une responsabilité partagée.
A travers les exposés, il a été prouvé que 85% des cas d’infertilité peuvent être dus à des maladies infectieuses non traitées telles que les maladies sexuellement transmissibles, les avortements à risques, les accouchements à risque, etc.
Au terme de cet atelier, la Première Dame Denise Nkurunziza a recommandé aux participants de bien mener des actions concrètes en tant que leaders éclairés sur les deux thématiques : l’infertilité et la planification familiale. Elle a conseillé aux leaders religieux de se faire aider par les experts de la santé de la reproduction pour bien dispenser de tels enseignements sur l’infertilité et leurs causes ainsi que sur la planification familiale.
En marge de cet atelier, la Première Dame Denise Nkurunziza a octroyé une aide composée de riz, de haricot, de pagnes, de couvertures et de savons aux deux cent ménages vulnérables de la zone de Bugarama en commune de Muramvya.