Bujumbura, le 11/09/2015 (Revelation News). -Dombori, c’est son nom. Son grade dans l’armée burundaise: Premier Sergent Major. Lui il est ce qu’on appelle dans le jargon militaire, « abizuye », c’est-à-dire un « homme de troupes devenu sous-officier par le truchement d’une promotion interne », généralement de type « favoritisme ».
Dombori, c’est le moustachu qu’on voit gisant parmi les quatre macchabées, suite à la tentative d’assassinat du Chef d’Etat-Major de l’armée burundaise, le Général Prime Niyongabo, très tôt ce matin du 11/09/2015 sur la route dite Rumonge.
Le cas de Dombori est spécial. Il était au bataillon PM (police militaire) à la position militaire au Lycée Schepers de Nyakabiga. On apprend aujourd’hui que ce sont les mêmes militaires qui tiraient à Nyakabiga, avec leurs mitrailleuses lourdes, en dehors de tout soupçon. On apprend aussi que ce sont les mêmes militaires qui encadraient les insurgés de Nyakabiga avec les étudiants de l’Université du Burundi, du campus Mutanga, qui partage le même mûr avec Nyakabiga I. Et c’est le 1er Sergent-Major
Bonne nouvelle: Dombori n’est pas mort! Sur cette photo, exhibée sur facebook, on a l’impression qu’il est mort! Il n’est pas mort! On le voit étendue avec la main droite visiblement très blessée. L’autre main, la main gauche, est partiellement enfouie dans « l’herbe » comme s’il tenait quelque chose! En réalité, cette main tient une grenade mais qui n’est pas dégoupillée. Selon le témoignage d’un haut officier de police qui a interrogé Dombori après, il attendait que beaucoup de gens s’attroupent autour de lui pour faire exploser la grenade.
Son stratagème a été découvert par un autre agent de sécurité qui a remarqué qu’il transpirait! Il continuait à transpirer alors que tout le monde le croyait mort et c’est ça qui a alerté les agents de l’ordre! La vérité est que quand on est mort, on ne transpire pas! La transpiration est un signe clinique fiable qui atteste qu’on est vivant. C’est comme ça qu’on lui a enlevé la grenade et mis aux arrêts immédiatement. Il est entrain d’être soigné à l’hôpital militaire, menotté sur son lit d’hôpital.
QU’EST-CE QUI S’EST PASSÉ
Ce matin du 11 Septembre 2015, le Gl Prime Niyongabo emprunte la route dite Rumonge, en direction de Kinanira. Dans sa jupe Prado, il est escorté en avant et en arrière par des camionnettes avec une douzaine de gardes disciplinées et bien armés. Devant la camionnette en avant, il y a un bus de la police, mais c’est une coïncidence. Oui, une coïncidence qui a pu faire éviter le pire. Parce que Dombori et ses partisans ont commencé à attaquer ce bus de l’armée. Si bien qu’il y a une dame, Secrétaire au Ministère de la Sécurité Publique, qui a été tuée sur le coup. C’est la seule d’ailleurs. Une femme Tutsi, originaire de Bururi, dont tous ceux qui l’ont côtoyé pleurent sa mort, tellement elle était bien appréciée par tous.
Le but de l’attaque du bus était de l’immobiliser, au milieu de la route, afin que le convoi du Gnl soit obligé de s’arrêter, et ainsi l’attaquer avec une certitude absolue de ne pas rater le Général. Seulement, en attaquant le bus, cela a en même temps permis aux deux gardes des deux camionnettes de pouvoir sauter et anticiper la réplique. Une roquette des assaillants a toutefois réussi à toucher la camionnette en avant. En même temps, le véhicule dans lequel prenait place le général a été ciblé de balles par le commando assaillant. Avec l’ingéniosité du chauffeur, le véhicule a pu profiter de la couverture du bus et continuer la route en dépit que deux pneus étaient touchés.
Le Gnl Prime Niyongabo a pu être sauvé ainsi. Selon le porte-parole de la FDN, trois de sa garde ont été tués sur le champs au cours des échanges de tirs, et leurs camarades ont vite fait d’évacuer leurs corps et les soustraire des cameras. Du côté des assaillants, trois ont été tués sur le coup, et beaucoup de blessés comme Dombori. D’autres ont été capturés à Musaga en même temps que le véhicule qui avait assuré leur évacuation. Tout comme Dombori, ils sont tous des Tutsi.