Les organisations locales de la société civile burundaise ont organisé samedi 08 juin 2019 une marche manifestation dans toutes les provinces du pays contre les médias français dont la RFI, TV5 monde et le journal le monde. Les organisateurs accusent ces radios de vouloir ternir l’image du pays en accordant la parole aux ennemis du Burundi.
La marche manifestation a débuté par une prière œcuménique dans tout le pays. Les participants ont demandé à Dieu d’accorder aux dirigeants du Burundi de la sagesse comme celle qu’il accordé à Salomon pour bien diriger le Burundi.
Dans la ville de Bujumbura, cette marche manifestation a débuté à la Gare du Nord et s’est poursuivie jusqu’à l’ambassade de France. Les manifestants avaient des pancartes sur lesquelles était exprimée leur indignation envers la France qui, selon eux, ne cesse d’accompagner les putschistes de 2015 dans leurs tentatives de déstabiliser le Burundi via les médias de ce pays.
Les manifestants scandaient aussi des slogans hostiles à tous ceux qui ont encore l’objectif de compromettre le déroulement des élections de 2020.
Devant l’ambassade de France au Burundi, Hamza Venant Burikukiye a fait savoir, au nom de toutes les organisations de la sociétés civiles œuvrant au Burundi que cette marche ne signifie pas que les burundais n’aiment pas la France. Pour Venant Hamza Burikukiye, c’est un clin d’œil à ce pays qui laisse ses médias accorder la parole aux putschistes de 2015 qui n’ont d’autres visées que de déstabiliser le Pays. L’ambassadeur de la France au Burundi a voulu s’exprimer à ce sujet, mais l’occasion ne lui a pas été accordée.
En province de Kirundo, Muyabaga Venuste, président de l’association des juristes « Berintahe » a dirigé la marche au nom de la Société Civile dans cette province. La marche la commencé par une prière œcuménique au centre-ville de Kirundo et s’est poursuivi en direction de la route Kirundo-Nemba.
Sur les écriteaux, on pouvait lire: « la société civile burundaise s’insurge contre le caractère partial des médias occidentaux surtout français et la diffusion des propos diffamatoires à l’encontre des institutions du Burundi. Le harcèlement diplomatique de la France et l’Union Européenne doit cesser ».
Même son de croche à Ngozi où la marche manifestation a débuté à 10h devant le bureau de la province après une prière dans laquelle les manifestants demandaient à Dieu de détruire les plans de l’ennemi du Burundi et de restaurer l’amour de la patrie dans les cœurs des putschistes de 2015.
Les membres de la société civile, les conducteurs des vélos-taxis, et les taxis-motards ont sillonné les rues de la ville de Ngozi en scandant des slogans hostiles à Mme Marguerite Barankitse, (Fondatrice de la Maison Shalom) et aux médias français dont RFI, TV5 Monde et le Journal Le Monde.
Les banderoles et les écriteaux cachaient mal le déchainement de la société civile contre les médias français.
On pouvait lire notamment: » Si le Gouvernement burundais continue de faire sourde oreille face à cette agression française, nous allons marcher encore jusqu’à Paris ». Ou encore: « Ensemble contre les manipulations de RFI, TV5 Monde et le journal Le Monde sur la situation politique paisible au Burundi ».
Dans d’autres provinces comme Gitega, Bururi, Makamba, Karusi, Bubanza et partout ailleurs, la marche manifestation a débuté après les travaux de développement communautaire, avec les mêmes slogans et le même discours, qui fustigeait les allégations qualifiées de mensongères de l’Union européenne et des médias français contre le Burundi.