En date du 20 juin 2019, Lewis Mudge, Directeur, Afrique centrale a annoncé que « la crise burundaise risque de s’aggraver avant les élections de 2020 et que ce n’est pas le moment de détourner le regard ». Sûrement qu’il sait, puisqu’il ose affirmer ce risque de crise grave à la veille des élections de 2020, cela sous-entend qu’un plan de déstabilisation du Burundi est déjà en branle et que ces élections seront perturbées à l’instar de celles de 2015. Quand on crie au loup c’est qu’on sait qu’il existe.
Quant au groupe de réflexion International Crisis Group il a déploré aussi, le même jour c’est-à-dire en date du 20 juin 2019, l’impasse dans laquelle se trouvent les discussions de sortie de la crise au Burundi, notamment en raison d’un manque de mobilisation des dirigeants est-africains, et mis en garde contre des violences lors des élections de 2020.
Il confirme les dires du Directeur Lewis Mudge que tous les acteurs et les réseaux qui avaient mis le Burundi, à feu et à sang, sont à nouveau opérationnels, que donc les mêmes violences vont s’abattre sur le Burundi. On se demande où se tiennent en ce moment, ces discussions de sortie de la crise, entre qui et qui, qui seraient dans l’impasse ?
Ces messages subliminaux et codés n’ont d’autres objectifs que de servir de coordination pour des actions déjà programmées et d’activation des réseaux dormants afin de les faire converger vers le but ultime à savoir le changement de régime au Burundi vouloir ou pas. Parions que la fréquence de ces menaces va s’accroitre au fur et à mesure que ces échéances électorales vont s’approcher. A moins que ….
La dernière mise à l’index du Burundi au Conseil de Sécurité de l’ONU, sur demande de cinq pays européens, participe aussi à ce tir groupé dont les concepteurs espèrent atteindre à coup sûr le cœur du pays et ainsi arriver à leurs fins, le saccage des institutions du Burundi et réduire à néant l’aspiration du peuple burundais à jouir de son indépendance acquise dans la souffrance et chèrement payée.
Un homme averti en vaut deux et usons de discernement en observant les signes des temps.
Ruvyogo Michel