Echec de la conjuration parisienne des leaders de l’insurrection et la suite?

Tribunal du Roussel! Grande sensation médiatique pour une montagne qui a accouché d’une souris! C’était ce dimanche 27 septembre à Paris. Audience était censée être publique mais coup de théâtre: certaines personnes avaient été refusées par les modérateurs de l’événement. Autre coup de théâtre, un avocat commis d’office pour défendre le gouvernement de Bujumbura dans un pays où un ambassadeur vaque librement à ses occupations! Autre coup de théâtre: malgré la sélection tribaliste des intervenants et des participants, dans la salle et dans les coulisses, de nombreux supporteurs des autorités de Bujumbura. A la tribune ou à la barre côté témoins, des accusateurs comme Bob Rugurika qui s’expriment plus en Kirundi qu’en Français! Il faut dire que la présence des supporteurs du CNDD-FDD a pesé beaucoup dans la balance et a poussé le jury à reconnaître l’imposture. Le procès s’est clôturé en queue de poisson.

Ce qu’il faut retenir de cet événement: les Burundais qui dénoncent les crimes commis par les leaders de l’insurrection et qui parcourent le monde pour manipuler l’opinion surtout occidentale, se heurtent de plus en plus à la vigilance des défenseurs de la légalité issue des élections. A Paris, les Burundais étaient venus bien nombreux, non pas pour applaudir Maggy Barankitse, Pacifique KluKluxKlan ORECO, Innocent Muhozi, Bernard Maingain, David Gakunzi, Gratien Rukindikiza mais plutôt pour les huer, dénoncer leur tissu de mensonges et leurs larmes de crocodile. Ils étaient nombreux, venus de France, de Belgique, de Norvège, des Pays-Bas et même de Bujumbura pour confondre les menteurs par des images insupportables de l’horreur provoquée à Bujumbura par les insurgés trop violents. Les images des axes routiers barricadés et des pneus enflammés, des policiers malmenés, humiliés et souvent tués à coup de grenades, de cocktails molotov, d’armes à feu ont été présentées à l’audience. Des preuves irréfutables d’un complot d’envergure contre le processus électoral, des preuves du terrorisme de ceux qui prétendent manifester les bras levés vers le ciel, des preuves d’une guérilla urbaine qui a fait des dégâts humains et matériels énormes. Tout le contraire des images des victimes innocentes ou insurgés naïfs dont Maggy Barankitse et Pacifique ORECO se servent comme un tapis rouge-sang humain pour se hisser vers des gloires éphémères, quel culot pour ces marionnettes des Occidentaux! Dieu merci, les visées diaboliques des organisateurs du faux tribunal ont été étalées au grand jour.

Cela a été possible car les Burundais épris de paix et de démocratie sont sortis de l’ombre et du silence. Ils ont été actifs et tenaces. Il faut garder cet élan: se mobiliser, contraindre les insurgés à faire profil bas et surtout, exposer à la face de l’opinion occidentale le non-dit de l’agitation contre les élections au Burundi. Ce 27 septembre à Paris, le Burundi a infligé une lourde défaite aux fossoyeurs de la démocratie. Cette tenacité et proactivité doivent être de rigueur chaque fois que des rumeurs malveillantes et mensonges éhontés sont utilisés contre les autorités burundaises. Comme par exemple ces manipulations avec des images des prétendus militaires chinois censés venir assurer la garde du Président Nkurunziza! Cela coûte de l’énergie mais l’ennemi a déclaré la guerre sur plusieurs fronts. Il ne mérite aucun répit jusqu’à ce qu’il se rendre ou soit défait totalement.

Revenons au Carrousel de Paris! Non seulement les intervenants étaient uniquement des Tutsis (ce qui prêtait à croire que le tribunal visait à juger les Hutus de quelque génocide imaginaire) mais pire encore, il y avait confusion de rôles entre les témoins, les juges et la modération. Tout était instruction à charge du gouvernement de Bujumbura. Dans la salle et de l’avis de bien des témoins sur place, même les Occidentaux qui doutaient de la mauvaise foi des organisateurs de cette messe de la honte sont rentrés convaincus d’avoir été roulés par des extrémistes Tutsis du Burundi. Reste à souhaiter que les Burundais qui se sont dressés contre le plan de ceux qui veulent prendre le pouvoir à Bujumbura par la terreur et les mensonges, demeurent éveillés et mobilisés pour défendre l’héritage de Ndadaye et du Général Adolphe Nshimirimana. Inutile de préciser que ce tribunal n’était que de la diversion.

Car, et nous suivons de près le mouvement des troupes rwandaises vers l’Est de la RDC! Et nous sommes convaincus que la déclaration des ministres de la CIRGL appelant le Rwanda à cesser son jeu de déstabilisation du Burundi, est une gifle sur la joue de Kagame. Mais ce monstre qui règne à Kigali ne peut pas reculer à cause d’une gifle! Il faut que les Etats de la CIRGL se préparent à intervenir si d’aventure les troupes rwandaises avec quelques recrues burundaises décidaient d’attaquer le Burundi. C’est ce soutien de Kigali qui donne des ailes aux ténors de l’insurrection de même que les sommes importantes de l’Occident. Les fossoyeurs de la démocratie essuient échec sur échec mais travaillent toujours selon la stratégie du putsch rampant de 1993. Et le soutien de Kigali et des Occidentaux ne fait l’ombre d’un doute. Cela peut changer puisqu’entre Etats, il n’y a que des intérêts.

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