Au moins 12 personnes ont été tuées et 30 autres blessées dans l’attaque par des militants islamistes Chabab d’un hôtel de la ville portuaire de Kismaayo, dans le sud de la Somalie, un siège qui a pris fin samedi en début de matinée. « Les forces de sécurité ont maintenant le contrôle (de l’hôtel), le dernier terroriste a été tué par les forces de sécurité. Il y a des corps de personnes mortes et blessées éparpillées dans l’hôtel et nous n’avons pas un bilan exact. Mais jusqu’à présent, nous avons confirmé que 12 personnes ont été tuées et plus de 30 blessées », a déclaré à l’AFP un responsable local de la sécurité, Abdiweli Mohamed.
L’attaque avait commencé en fin d’après-midi, quand un véhicule piégé a explosé à l’entrée du populaire hôtel Medina, dans le centre de Kismaayo, selon la même source. « Plusieurs hommes armés sont ensuite entrés [dans l’hôtel], mais les forces de sécurité ont rapidement répliqué et engagé le combat avec les terroristes dans le bâtiment », a ajouté M. Mohamed.
Selon des témoins, l’hôtel a été largement détruit par l’explosion et les éclats de balles. « Le bâtiment entier est en ruines, il y a des corps morts et des blessés qui ont été récupérés à l’intérieur, et les forces de sécurité ont bouclé toute la zone », a expliqué un témoin, Muna Abdirahman.
« L’explosion a été énorme, puis des hommes armés sont entrés et ont échangé des coups de feu avec les forces de sécurité. C’était le chaos à l’intérieur. J’ai vu plusieurs morts dont les corps étaient enlevés de la zone, et des gens fuyaient des bâtiments voisins », a fait savoir un autre témoin de l’attaque, Hussein Muktar.
Les Chabab ont revendiqué dans un communiqué l’attaque contre les « officiels apostats de l’administration du Jubaland ». Ils ont affirmé que leurs hommes avaient réussi à prendre le contrôle de l’hôtel.
Selon plusieurs sources locales, l’hôtel abritait surtout des hommes d’affaires et des hommes politiques qui étaient en ville pour la préparation de l’élection présidentielle dans la région semi-autonome du Jubaland, prévue fin août.
Chassés de Mogadiscio en 2011, les Chabab ont ensuite perdu l’essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales, d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides, y compris dans la capitale, contre des objectifs gouvernementaux, sécuritaires ou civils. Affiliés à Al-Qaïda, ils ont juré la perte du gouvernement somalien, soutenu par la communauté internationale et par les 20 000 hommes de la mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom).