L’office Burundais des recettes a organisé jeudi 01 août 2019, un atelier de sensibilisation à l’endroit des professionnels des médias sur la lutte contre la fraude fiscale et douanière au Burundi.
Dans son discours d’ouverture, le Directeur chargé de la communication et les services des contribuables Stany Ngendakumana a précisé que l’OBR est conscient que les journalistes sont des partenaires clés dans le renforcement du civisme fiscal.
Stany Ngendakumana a aussi indiqué que les débats se sont focalisés particulièrement sur les techniques d’investigation journalistique appropriée pour déceler les pratiques frauduleuses sous réserve de deux principes journalistiques élémentaires à savoir : « Parler sans nuire et dénoncer sans condamner ».
Au cours des différents exposés, le conférencier a montré que la fraude fiscale implique nécessairement une violation de la loi fiscale en vue d’échapper totalement ou partiellement à l’impôt auxquels on n’a pas droit. Selon le conférencier du jour, la fraude fiscale ne doit pas être confondue avec l’évasion fiscale qui consiste à diminuer les impôts ou à ne pas payer en profitant de certaines lacunes de la loi fiscale.
A partir des statistiques de 2012 à 2017, les rapports aux recettes annuelles réalisées par le service des enquêtes sur les taxes internes et externes et les recettes non fiscales montre une diminution d’année en année ce qui explique en quelque sorte une diminution de la fraude fiscale. Néanmoins, les recettes de l’année 2018 augmentent par rapport à l’année 2015, 2016 et 2017 ce qui peut expliquer une recrudescence de la fraude, a précisé le Chef de service des enquêtes sur les taxes internes et externes à l’OBR.
Concernant la fraude douanière et la contrebande, Jean Nicaise Bigirimana a indiqué que les conséquences sont énormes. A titre d’exemple, depuis janvier à juin 2019, les services équipes mobiles ont recouvré 428.878.977 Fbu exclu les redressements faits au niveau des autres services de la douane. Dans ce montant, 325.021.276 Fbu concernent les recettes douanières.
Les Journalistes présents dans cet atelier, ont demandé la franche collaboration avec l’OBR en temps réel, l’accès aux sources d’informations et la garantie de leur sécurité au cas où ils dénoncent des cas de fraude. Ils ont suggéré également à l’OBR les prix d’encouragement aux médias qui se distinguent dans la promotion des activités de l’OBR.
Le Directeur chargé de la communication Stany Ngendakumana a indiqué que les numéros verts sont disponibles à l’OBR pour dénoncer qui que ce soit en toute confidentialité. Il s’agit des numéros 500 et 71450450
Par BIGIRIMANA Raphaël