Burundi / East African Standby Force : La lutte antiterroriste s’invite à Djibouti

A Djibouti, au Kempinski palace Hotel, samedi 17 octobre 2015, S.E. Ismail Omar Guelleh, Président de la République de Djibouti, a ouvert la 19ème session ordinaire du Conseil des Ministres de la Défense et de la Sécurité des pays composant East Africa Standby Force – EASF.

La rencontre avait surtout pour objectif de discuter des futurs activités et du budget à y consacrer en 2016. Une idée intéressante, pour le Burundi, a été développé notamment d’ajouter – la lutte contre le terrorisme – dans les ambitions de l’EASF. De nombreux pays en Afrique ont ces derniers mois et ces dernières années mis en place au niveau national une législation antiterroriste, précisant ce qu’était le terrorisme dans leur état ( Par exemples, le Nigeria, le Cameroun et le Tchad avec Bokoharam ). Dans la région des Grands Lacs, comme au Burundi, ce sont surtout les – bandes armés utilisant des jeunes souvent mineur – qui sont dans la ligne de mires …

L’EASF comprend 5000 soldats actuellement. Le Burundi fournit 1 bataillon ( c’est à dire 850 militaires ) dans l’EASF en permanence. Le siège du Commandement de l’EASF – East African Standby Force ( EASFCOM – easfcom.org ) se trouve à Nairobi (Kenya). Là, se trouve le Secretariat de toutes les organes politiques de l’EASF, ainsi que le – Planning Element (PLANELM) -. Par contre, le siège de la Base Logistique ( Logistics Base (LOGBASE) ) et l’ Eastern Africa Standby Brigade (EASBRIG) Headquarters sont basés à Addis Ababa en Ethiopie.
Les 11 états membres de EASF sont : le Burundi, les îles Comores, Djibouti, l’Ethiopie, le Kenya, le Rwanda, les îles Seychelles, la Somalie, le Soudan, l’Ouganda, et le Sud Soudan ( membre observateur).
EASF comprend 3 organes politiques : l’Assemblée des Chefs d’Etat et de gouvernement des pays Est Africain ( The Assembly of Eastern Africa Heads of State and Government ), le Conseil des Ministres de la Défense et de la sécurité des pays Est Africain (The Eastern Africa Council of Ministers of Defence and Security ) et le Comité des chefs d’Etat Major des pays Est Africain ( the Eastern Africa Committee of Chiefs of Defence Staff (EACDS) ). L’Assemblée des Chefs d’Etat et de gouvernement des pays Est Africain ( The Assembly of Eastern Africa Heads of State and Government ) est la seule à pouvoir prendre les décisions qui engagent l’EASF.

Le financement de l’EAF est réalisé par l’Union Africaine. Ainsi malheureusement, une grande partie est aujourd’hui assurée par l’Union Européenne ( l’European Union Peace Facility programme ). Les états européens les plus impliqués sont l’Allemagne, l’Angleterre, les Pays-Bas, le Danemark, la Finlande, la Norvège et la Suède. Le Japon et le PNUD participent aussi financièrement. La France et les USA fournissent une assistance technique.

Le Burundi a subit depuis avril 2015 une Révolution de Couleur ou une Tentative de changement de Régime, orchestrée par les USA, la France et la Belgique, qui a échoué notamment avec le Coup d’Etat militaire du mercredi 13 mai 2015. Aujourd’hui, ces mêmes agresseurs du Burundi, profitant de la dépendance financière de l’Union Africaine en leur faveur, tentent de mettre en place un plan, pour poursuivre leur méfait contre le Burundi, en utilisant l’East African Standby Force – EASF, ou même African Standby Force – ASF.

DAM, NY, AGNEWS, le samedi 24 octobre 2015.