Le 9 Octobre 2015, la Fondation SEZ et le Ministère d’Etat aux Affaires Européennes et Internationales ont organisé la 26e journée consacrée au Burundi. Il s’agissait entre autres de présenter aux participants l’état d’avancement des projets exécutés au Burundi et d’échanger sur la situation prévalant au Burundi après les élections 2015. Il a été constaté que le taux de participation était tellement élevé que les gens se demandaient la cause de cet engouement. Beaucoup de dignitaires, beaucoup d’associations et surtout une grande participation de la diaspora burundaise avaient répondu présents à l’invitation.
C’est Dr. Tobia PEYLO, directeur des Caisses d’Epargne qui a ouvert la séance en souhaitant la bienvenue aux participants. Dr. Simone Höckele Häfner, du Ministère d’Etat a présenté le rapport de l’état du partenariat entre le Burundi et le Bade-Wurtemberg. La situation actuelle après les élections a été présentée par Dr. Edouard BIZIMANA, Ambassadeur du Burundi en Allemagne et Madame Marguerite Barankitse de la Maison Shalom au Burundi. Prof. Dr. Reinhold FINK a présenté l’état de la coopération entre l’Université du Burundi et l’Université de Rottenburg dans le domaine de la foresterie. La séance a été clôturée par une exposition de photos sur le Burundi. Il faut signaler que l’Ambassadeur du Burundi a vite fait savoir qu’il n’était pas là pour échanger des insultes ou condamner qui que ce soit et a tout fait pour ne pas répondre aux attaques directes de Madame Barankitse. Il a su calmer la tension et a surtout déploré la stratégie de manipulation de l’opinion adoptée par Barankitse en jouant sur les émotions des gens. La comédie n’a pas tenu et pas mal de participants ont très vite découvert l’hypocrisie dissimulée dans les paroles et les gestes de Marguerite Barankitse.
Malheureusement pour elle, le jeu des émotions a produit un effet inverse car beaucoup de gens ont déploré son attitude en témoignent les commentaires de certains participants: » même si votre discours en anglais en a déstabilisé voire dérangé quelques-uns, votre intention est restée justifiée et sincère….je condamnerais plutôt l’intervention de votre collègue “Mama Burundi ». Je l’ai trouvée trop « pathétique », « provocante » évidement et si les émotions devraient être fortes, chez moi c’est une sensation de mauvais goût qu’elle a provoquée…..Cette mama Burundi est à mon sens également victime du système, comment peut-on menacer quelqu’un et de lui prédire la mort de son fils si les choses ne s’arrêtaient pas: J’y entends un vaste chantier de vengeance et de planification d’une guerre ». Voilà ce que pas mal de participants ont retenu de l’intervention de Marguerite alors qu’elle chargeait l’Ambassadeur de transmettre son message au Président de la République du Burundi. L’Ambassadeur lui a demandé pourquoi elle avait choisi de lui transmettre le message à Stuttgart alors qu’elle a ses contacts et qu’il l’avait déjà rencontrée à Berlin à deux reprises lors de différentes rencontres? La réponse de Marguerite a laissé les participants perplexes. En précisant que l’Ambassadeur l’avait déjà accueillie et facilité ses déplacements à deux reprises à Berlin, l’audience a vite compris qu’il n’y avait pas de barrière entre elle et l’Ambassadeur alors que c’est ce qu’elle tentait de faire comprendre aux participants.
Fait à Berlin, le 22 octobre 2015
Contributions des lecteurs de B-24