L’application à géométrie variable du droit international

Pauvre Burundi, à voir l’acharnement dont il fait l’objet de par le monde, il est certain qu’il est victime d’une cabale sans précédent. Les uns pour x raisons et les autres pour y motifs mais tous convergeant vers le même but de détruire ce peuple.

En occident et suite à la démission de certains responsables politique dont la fonction est plutôt alimentaire et non de gestion de la cité dans sa globalité, prennent des décisions inspirées de spéculations faites par des milieux lobbyistes et technocrates, loin des réalités des populations cibles ou des peuples devant subir le courroux de leurs appétits mercantiles ; de véritable oligarques qui dictent au reste du monde à traiter comme marchandise. Aucun continent n’est épargné.

Tout le continent africain n’est considéré que comme de la matière première à exploiter et celui qui ose affirmer le contraire en mettant en avant les intérêts supérieures de sa nation est à mettre au pilori et/ou à éliminer sans aucune autre forme de procès, évidemment en utilisant la politique de la terre brûlée.

Le peuple burundais s’est choisi ses dirigeants de la base au sommet, toutefois, les maîtres du monde supposés estiment que ça n’est pas à leur goût. Il n’est pas inutile de rappeler que le gouvernement burundais n’a pas dû préalablement modifier la constitution comme cela se fait dans d’autres pays, au vu et su, de tout ce monde de manipulateurs d’opinion. C’est la constitution de 2005 qui a régi le cadre des dernières élections de 2015.

On a exigé au gouvernement burundais de respecter la Constitution ce qu’il a fait. Pouvons-nous nous attendre à ce que ses partenaires puissent aussi respecter le cadre du droit international qui s’appuie sur les principes d’égalité des Etats, de respect de la souveraineté d’un Etat, de la non-ingérence dans les affaires internes d’un Etat souverain, de règles de la cohabitation pacifique, etc.,..

On veut que le Burundi dialogue, mais pour qui mais pour quoi ? Le Burundi apporte déjà sa contribution au maintien de la paix un peu partout, il expose ses filles et fils pour combattre le terrorisme même là où certains avaient jeté l’éponge, comment comprendre cette velléité de ces milieux à vouloir compromettre sa sécurité ? Des petits malins qui veulent absolument compromettre son existence même ? D’autres pays sur le continent africain connaissent ces périodes-ci des troubles internes, avons-nous une seule fois entendu ces milieux dirent que le Nigéria doit dialoguer avec Boko Haram ? Que la Somalie doit dialoguer avec Al Shabab ? Qu’en Côte d’Ivoire il faut que le gouvernement actuel dialogue avec Gbagbo qui croupit encore en prison à Lahaye ? Non pas du tout.

Cependant, le Burundi lui est invité de façon brutale à dialoguer directement et sans condition avec les repris de justices, les putschistes, les assassins, les poujadistes et j’en passe. A défaut il se verra infligé les sanctions les plus sévères, il se verra infligé le châtiment exemplaire pour réprimander sa volonté à disposer de lui-même, il se verra,…
Que personne ne soit dupe, ce n’est pas le dialogue qu’ils veulent, c’est mettre le Burundi à genou. Wait and see.

Ruvyogo Michel