Le Parti social Imberakuri, d’opposition, dénonce l’accord signé entre Rwanda, Libye et instances onusiennes visant à rapatrier les réfugiés rwandais de Libye, critiquant une mesure de « diversion ».
Au Rwanda, le Parti social Imberakuri, d’opposition, lance un appel au Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) et à la Commission des Nations unies aux droits de l’homme afin qu’elles suspendent le rapatriement des réfugiés de Libye au Rwanda. Le Rwanda a accueilli le 26 septembre dernier le premier groupe de réfugiés et demandeurs d’asile en provenance de Libye, dans le cadre d’un accord signé récemment entre ce pays, le HCR et l’Union africaine.
Mais pour Bernard Ntaganda, fondateur du Parti social Imberakuri, le régime de Kigali a un agenda caché et « trompe la vigilance de la communauté internationale » avec cet accord « Masque de circonstance ».
« Le régime de Kigali viole les droits de la personne, déclare-t-il. Il est donc très étonnant qu’on ait accepté que ce régime soit allé en Libye pour récupérer ces réfugiés. Cet accord est une prime donnée au gouvernement rwandais. Ce gouvernement, en 2018, a tué de sang-froid, les réfugiés congolais lorsqu’ils ont organisé des manifestations réprimées par les services de sécurité dont la police ».
« Par ailleurs, il y a beaucoup de réfugiés rwandais dans d’autres pays à cause de la mauvaise gouvernance du gouvernement rwandais, poursuit Bernard Ntaganda. Si ce gouvernement est animé par cet esprit de magnanimité, il devrait commencer par le rapatriement des réfugiés rwandais dans la dignité dans leur pays. Voilà le problème. Pour nous, c’est un masque de circonstance destiné à faire diversion aux violences commises par le régime rwandais ».
RFI