Amadou Deme, ex officier de renseignement de la MINUAR en 1994

LES SIGNES AVANT-COUREURS

Le mois de mars était relativement calme, mais on voyait que des choses se préparaient. Une amie qui avait de bonnes relations avec le pouvoir et le FPR, et d’autres, mettaient leurs proches à l’abri à l’étranger…Au CND le FPR refusait que le CDR (parti extrémiste hutu) fasse partie des partenaires alors que ce dernier avait mis de l’eau dans son vin en acceptant de se contenter de sièges au parlement, et non au gouvernement. Le FPR créaient de nouvelles zones de défense avec zèle. Un chef du FPR me demanda d’intervenir auprès de l’officer Mbow pour qu’il laisse passer les armes, a l’encontre des accords…Il ne fallait pas les vexer. Ce qui n’était pas le cas avec les Forces gouvernementales…

A cette époque nous avons eu des renseignements sur une invasion massive de troupes d’Ouganda pour soutenir le FPR…(doc)

Cela fit que des officiers des RGF (Rwandan Governemental) n’avaient pas confiance en nous: “dans la mesure où ils étaient en possession de preuves que la partie adverse ne respectait pas du tout les règles et qu’ils s’attendaient à ce qu’une offensive soit lancée par leurs ennemis du FPR.” p 17

J’avais aménagé dans le village d’Unrugwiro, pas loin du siège des Nations Unies.

C’était dans un complexe gardé par la GN (Garde présidentielle). Mais jusqu’ à la nuit du 6 avril , il n’y avait aucun signe que l’attaque contre l’avion présidentiel était sur le point d’être menée et que cela déclencherait ce que nous savons tous”.

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