Réaction à l’article d’Athanase Karayenga

Du temps des régimes dictatoriaux qui ont tant endeuillés le Burundi et qui ont été chantés par Karayenga dans ses nombreux éditoriaux en ayant le soin et la priorité d’injurier le plus possibles le peuple burundais souverain, les « burundais de cœur » étaient ceux qui trahissaient plus que les autres le peuple burundais. Ils se comptaient sur les doigts d’ailleurs, ce qui sûrement justifie l’existence et les progrès démocratiques actuels au Burundi. En effets, le plus souvent, c’était des étrangers soucieux de leurs intérêts personnels, trahissant sans scrupules les burundais qui leur faisaient faussement confiance. Le progrès aujourd’hui est que, jouissant du confort démocratique qu’ils ont pourtant combattu, ils se moquent de tout et donnent des leçons au grand jour dans une matière qui leur est complètement étrangère. Tel est le cas d’Athanase Karayenga qui aujourd’hui se fait passer pour un modèle de démocratie et du droit international, mais aussi pour le plus belge des colonialistes et néocolonialistes belges.

Karayenga débite des contresens.

Soucieux de défendre les colonialistes et les néocolonialistes belges sans trop savoir ce qu’il doit dire et ce qu’il ne doit pas dire, il patauge entre l’indéniable responsabilité historique de la Belgique dans l’histoire du Burundi et l’attitude fort juste du CNDD-FDD, qu’il hait de tout son être, de pointer celle-ci du doigt et d’en dénoncer la récidive. Ainsi il se contredit lamentablement. Pauvre type !

Il contredit même les deux nostalgiques d’ex- ministres qu’il voulait louer pour n’avoir rien dit d’utile. Qu’ont-ils fait de plus que de recommander des ambigüités du type: un « dialogue entre les parties au conflit, sans exclusive par rapport aux participants ni exigence préalable», « un gouvernement d’union nationale reprenant toutes les composantes de la société et permettant une sortie de crise la plus rapide possible » après avoir avoué que la Belgique n’est pas innocente mais qu’elle tâche de réparer ses forfaits à travers une coopération dont la qualité pourrait être améliorée ?

Cette attitude amateuriste et pitoyable de Karayenga fait malheureusement fortune chez beaucoup d’aventuriers politiciens burundais. Tombés comme des gouttes de pluies qui s’écrasent sur le terrain et coulent sans destination prévue ou connue, ils désorientent ceux qui ont la faiblesse ou la naïveté de perdre leur temps à ingurgiter leurs bobards nocifs comme du venin insidieusement instillé dans un organisme.

Et pourtant, Karayenga peut mendier en Belgique sans que personne ne sache quoi que ce soit comme le font les autres sindumuja. Il pourrait par exemple transporter le sac de Maggy comme il l’a fait à Paris avant de le céder à Pie Ntavyohanyuma qui devait le traîner jusqu’au Canada pour assister bouche cousue aux insanités de ccette femme sans scrupules.

Il ne sert à rien aujourd’hui de débiter des contresens parce que beaucoup de gens s’en lassent rapidement et leur réserve du mépris. Que sait Karayenga de la politique belge au Burundi et de ses visées ? Que connaît-il des souffrances que le peuple burundais a endurées quand il était occupé à chanter les bienfaits de la dictature hima et à humilier le peuple par son langage agressif et terroriste?

Pourquoi déforme-t-il exprès les déclarations du CNDD-FDD pour créer l’inimitié entre les belges réellement sensibles au calvaire que certains de leur compatriotes imposent aux burundais ?

Est-ce que Karayenga a jamais entendu Louis Michel, Charles Michel, Bernard Maingain, Didier Reynders, Marc Gedopt, pour ne citer que ceux-là, clamer leur innocence et dire qu’ils veulent du bien au Burundi et à ses institutions légales et qu’ils ne soutiennent pas les insurgés? JAMAIS. Parce qu’ils savent ce qu’ils sont en train de faire et pourquoi ils le font.

Minani Claver