Le ministre de l’intérieur, de la formation patriotique et du développement local, Pascal Barandagiye a rencontré mardi 22 octobre 2019 à Bujumbura les responsables des partis politiques agréés au Burundi ainsi que les gouverneurs de provinces pour évaluer la mise en application des recommandations issues des rencontres précédentes, pour un environnement favorable aux élections de 2020.
Dans son discours d’ouverture, le ministre Barandagiye a fait savoir que cette réunion est la 5ème de ce genre et le constat est que des améliorations significatives ont été enregistrées.
Le Ministre Pascal Barandagiye a précisé que les burundais ont déjà compris que la conduite des élections est indispensable pour garantir le progrès du pays sur tous les plans tout en interpellant les parties prenantes à la préparation des élections apaisées.
Le ministre de l’intérieur a exhorté les leaders des partis politiques et les gouverneurs de provinces en réunion à faire en sorte que les voix convergent pour la consolidation de la paix, la démocratie, les droits humains, la tolérance politique, les libertés publiques, l’inclusion et le respect de la loi.
Avant d’ouvrir le débat, le Directeur Général de la formation patriotique Térence Mbonabuca a fait un exposé sur la tolérance et la manipulation politique au Burundi où il a rappelé comment les intolérances et manipulations politiques ont caractérisé les élections dans le passé.
Au cours des échanges et débats, les responsables des partis politiques ont fait part de l’état des lieux de la cohabitation entre les partis politiques et des relations entre eux et l’administration.
Les responsables des partis politiques en général ont apprécié le fait que les provocations entre les membres des formations politiques aient sensiblement diminué grâce à ces rencontres.
Au cours des échanges le vice-secrétaire général du parti CNDD-FDD, Joseph Ntakirutimana s’est réjoui de la contribution de ces rencontres dans la cohabitation des membres des différentes formations politiques même si tout n’est pas rose.
Joseph Ntakirutimana a néanmoins fustigé le comportement de certains membres des CEPI et CECI qui ne cessent de manifester la casquette des partis politiques qui les ont mandatés. Et de demander aux concernés de veiller au principe sacro-saint de l’indépendance de la CENI et de ses démembrements.
Quant à Agathon Rwasa, président du Congrès National pour la Liberté (CNL), il a dénoncé certains administratifs qui exigent une distance de 1000 m entre une permanence et une autre alors que cela n’est mentionné nulle part dans la loi régissant les partis politiques au Burundi.
Agathon Rwasa est revenu sur certains cas d’intolérance politique, même s’il y a eu selon lui des améliorations. Il a évoqué le cas le plus récent où la maison d’un responsable du parti CNL en commune Nyabiraba a été vandalisée. Il ne devrait pas y avoir de deux poids deux mesures dans la gestion des partis politiques, a-t-il insisté.
Les gouverneurs de provinces ont indiqué tour à tour que les rencontres qu’ils ont organisées depuis le mois de juin avec les responsables provinciaux des partis politiques ont porté des fruits. Selon les gouverneurs, la cohabitation entre partis politiques est généralement bonne.
Dans les provinces où subsistent des malentendus entre partis politiques ou entre les partis politiques et l’administration, le ministre de l’intérieur a recommandé aux gouverneurs de provinces et aux responsables des partis politiques concernés de s’asseoir ensemble le plus rapidement possible pour trouver un terrain d’entente afin qu’à la réunion suivante il n’y ait plus de polémique.
Il convient de rappeler qu’il a été recommandé la tenue de telles réunions d’évaluation chaque 20ème jour du mois, une fois le mois au niveau des provinces et 2 fois le mois au niveau communal, avant, pendant et après les échéances électorales.