Le dictateur Pierre Buyoya est un criminel multirécidiviste qui doit répondre de ses crimes en justice. Par Robin Philpot

« Dans cet article qui est de la propagande pure, l’AFP (et Le Devoir) ne demande pas à l’ancien dictateur Buyoya comment il a réalisé ses deux coups d’État (1987,1996), quel a été son rôle dans l’assassinat en octobre 93 de Melchior Ndadaye, ni dans celui de Cyprien Ntaryamira le 6 avril 1994, les deux premiers présidents hutus du Burundi. Tous deux assassinés. On ne demande pas d’expliquer l’attaque contre deux camps militaires et une prison le vendredi 11 décembre. On ne demande pas à Buyoya quel a été son rôle dans les massacres dans l’Est du Congo (on parle de millions de morts).

On ne rappelle pas que c’est l’actuel président du Burundi, Pierre Nkurunziza, qui a battu Buyoya dans des élections libres. Là, comme il ne peut gagner des élections, il essaie de reprendre le pouvoir d’une autre façon. Fait à noter: l’ancien ambassadeur étasunien au Burundi, Bob Krueger, traite du rôle douteux de Buyoya en laissant entendre qu’il était l’homme de la CIA en Afrique centrale. (Voir From Bloodshed to Hope in Burundi: Our Embassy Years during Genocide, 2007).

Notre ignorance abyssale de l’histoire de l’Afrique permet à ces médias de continuer à faire de la propagande. »

http://m.ledevoir.com/#article-458386