Tandis que des groupuscules de burundais de la diaspora feignent de pleurer leurs morts et hypocritement organisent des mises en scène de veillées funèbres pour tromper l’ignorant européen et lui soutirer encore de l’argent, moi j’ai décidé en patriote d’être aux côtés de notre vaillante armée. Une campagne de culpabilisation de ce corps, colonne vertébrale du pays, bat son plein. Et qui mènent cette campagne ? Les ennemis du pays par les sindumuja interposés.
Ceux-ci en effet ont tenté depuis six mois de briser l’armée, mais c’est eux qui y ont laissé les dents, jusqu’à présent. En avril-mai, ils diabolisaient la police en l’opposant subtilement à l’armée, dans une espèce de dichotomie du mal contre le bien. En effet, selon leur propagande, la police était assimilée tout simplement à l’ethnie hutu tout court, ce qui n’est pas vrai. Et l’on sait que les sindumuja, ou du moins leurs chefs, sont des rejetons des Sans Echecs de 1993, qui avaient opéré la purification ethnique de ces quartiers dits contestataires. C’est pour cela qu’envers la police ils multipliaient les amalgames en parlant tantôt de la présence des jeunes « imbonerakure », tantôt des interahamwe, tantôt des FDLR… comme si cette police nationale n’était pas capable de juguler l’insurrection en quatre quartiers. Entre temps, les propagandistes lançaient des messages de solidarité avec l’armée, pour gagner leur faveur.
Le dénouement de leur manœuvre, nous l’avons vu ce vendredi 11 décembre, quand les hordes d’assaillants sindumuja ont attaqué simultanément les camps militaires et le camp de la police. D’où est né ce désamour envers l’armée, au point de l’attaquer par surprise, à l’aube d’une journée qui semblait ordinaire comme les autres ? Ça veut dire, pour les terroristes, que armée et police sont des corps à nettoyer et à remplacer. L’armée s’est vaillamment défendue. Mais les commanditaires de cette attaque, puisqu’ils disposent aussi de moyens de propagande puissants (radios et télévisions), sont en train d’inverser les rôles. Pourquoi « JE SUIS ARMÉE BURUNDAISE » ? D’abord, parce que si nous avons vécu une décennie de paix, la première depuis l’indépendance, c’est parce que cette armée et police, réellement représentatives de la population, a été un stabilisateur social (comme dans d’autres pays). Tout le peuple lui doit la gratitude. Ensuite, je soutiens notre ARMÉE BURUNDAISE, dans son professionnalisme.
Les militaires ne sont pas des effigies pour l’hexagone de tir des sindumuja; ce sont des personnes en chair et en os, qui eux aussi ont une seule vie comme nous tous; ils ont des femmes et des enfants, ils sont nés d’une mère comme chacun de nous. S’ils sont attaqués, ils doivent se défendre, pour préserver leur vie d’abord et défendre celle des autres ensuite. Il n’existe pas de bon ennemi; si ma propre mère me pointe un revolver dessus, je l’abatterai par légitime défense. Les menteurs sindumuja, après leur cuisant échec, sont en train de promouvoir l’idée que les militaires devaient se laisser canarder par les assaillants, sans réagir. Mais ça fait plaisir de les voir se débattre du mauvais côté de la barrière, c’est amusant de les voir tenter d’escalader un mur de verre, et tomber chaque fois par terre, parce qu’ils n’ont pas d’argument.
Vendredi 11 décembre, de nombreux écrits triomphalistes avaient été publiés par les sponsors des sindumuja, parce qu’ils étaient sûrs d’avoir pris le pouvoir. Même le gouvernement de transition sindumuja était prêt. C’est donc avec feinte commotion que ceux qui, encore hier, récoltaient de l’argent pour armer ces jeunes (à Montréal, à Bruxelles, à Paris et ailleurs) se recueillent, pour se souvenir de ceux qu’ils ont conduits sciemment à la mort. Moi je n’irai pas à ces fausses veillées, où le murozi (féticheur) pleure ceux qu’il a tués; moi je reste à veiller avec notre Armée et notre Police, Hutu Tutsi et Twa ensemble, pour scruter d’où viendra encore l’ennemi.
burundiindependent
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