L’Agence de facilitation du transport de transit du corridor central a organisé mardi19 novembre et mercredi 20 novembre 2019 à Kabanga en Tanzanie, un séminaire à l’endroit des responsables de police et des percepteurs de douanes ainsi que certains commerçants burundais et tanzaniens des postes frontaliers de Kobero au Burundi et de Kabanga en Tanzanie ainsi que certains commerçants des 2 pays.
Ce séminaire avait pour objectif de leur expliquer l’importance de l’union douanière dans les pays membres du corridor central ainsi que l’importance de l’union douanière qui facilite l’enregistrement des marchandises une seule fois et qui, par conséquent permet la réduction des coûts et du temps de transport.
Franck Ngoga du corridor central a fait savoir que ce séminaire va permettre aux commerçants, aux percepteurs et policiers de connaitre les documents exigés à l’import-export entre les pays membres du Corridor central ou les pays lointains parce selon lui, il s’est avéré que la plupart ne le savent pas.
Le conférencier a expliqué aux participants les documents exigés dans le commerce international depuis le port de Dar es salam jusqu’ à destination, des facilités pour les pays du Corridor central ainsi que les normes des produits à importer ou à exporter.
Il a montré les performances dans le domaine du commerce et du transport. Il s’agit du volume des transactions, des coûts et taux de fret, de la productivité et de l’efficacité, du temps de transit et des retards.
Les principaux indicateurs de performances du volume de transactions montrent les performances du port de Dar es-Salaam en termes de flux des marchandises pour les importations et les exportations sur une période de 5 ans suite aux documents qui sont complétés au port de Dar-es-Salaam jusqu’à destination.
En termes de répartition du trafic, le fret tanzanien représente 60% de toutes les cargaisons passant par le Port de Dar-es-Salaam. Le fret en transit vers les Etats membres du Corridor central représente 21% où la République démocratique du Congo (RDC) domine le trafic, suivi par le Rwanda, le Burundi et l’Ouganda, a souligné le conférencier.
Il ajoute que les indicateurs d’efficacité et de productivité donnent une indication de base sur la performance opérationnelle du corridor. En ce qui concerne l’efficacité du port, le temps d’attente du conteneur a considérablement diminué même s’il n’a pas encore atteint l’objectif des grands résultats maintenant de 5 jours.
Le temps d’arrêt des camions au terminal est passé de 3,6 heures en 2016 à 2,3 heures en 2017. Les indicateurs de temps de transit et les retards sont obtenus par le système de suivi électronique des cargaisons de l’office tanzanien des recettes et des résultats.
C’est ainsi que beaucoup d’interventions allaient dans le sens de réduire le temps et les retards des cargaisons. Les participants ont recommandé entre autres la construction des arrêts d’inspection à guichet unique en Tanzanie et le pilotage des opérations des arrêts d’inspection à guichet unique sur les ponts bascules, la construction et l’opérationnalisation des postes frontaliers à arrêt unique à toutes les frontières de la Tanzanie et la mise en œuvre du territoire douanier unique dans les Etats membres.
Les documents de déclaration des marchandises et de sortie sont livrés au point de départ qui est généralement le port Dar es-Salaam, vérifiés par les percepteurs de douanes et enfin validés et approuvés à destination pour attester que les marchandises réceptionnées sont conformes à la commande.
Le conférencier a demandé aux participants de faire des efforts pour connaitre la réglementation du transport et du commerce international parce que selon lui, l’ignorance conduit à des pertes. Quelque fois, les policiers et percepteurs demandent des documents qui n’existent pas, suite à l’ignorance du fonctionnement de l’union douanière à arrêt unique, a-t- il conclu.
Par NDARIBAZE Jean Marie