Macron convoque cinq présidents africains en France pour « des clarifications »

C’est d’un ton ferme que le président français Emmanuel Macron a annoncé, mercredi à l’issue du sommet de l’Otan tenu au Royaume Uni, son « invitation » lancée aux présidents africains engagés dans le G5-Sahel, à savoir la Mauritanie, le Mali, le Burkina, le Niger et le Tchad. 

Il dit attendre « à très court terme » des clarifications sur « le cadre et les conditions politiques de l’intervention de la France au Sahel ».

« Au Sahel depuis cinq ans la France a conduit un travail important avec plusieurs victoires », s’est-il félicité avant d’estimer qu’il est désormais temps de « regarder la situation en face ». 

« J’attends d’eux qu’ils clarifient et formalisent leur demande à l’égard de la France et de la Communauté internationale. Souhaitent-ils notre présence? Ont-ils besoin de nous ? »

« Je veux des réponses claires et assumées sur ces questions », a-t-il insisté.

« Je ne peux ni ne veux avoir des soldats français sur quelque sol du Sahel que ce soit alors que l’ambiguïté persiste à l’égard des mouvements antifrançais, parfois portés par des responsables politiques », a-t-il déclaré.

Il dit attendre aussi un indispensable travail politique à mener dans les pays du Sahel « pour que le travail militaire et de développement puisse être bénéfique ».

« C’est leur responsabilité pleine et entière, en particulier en ce qui concerne le Mali et le Burkina Faso ». 

Auparavant il a manifesté sa fierté que la France ait pu aider la Mauritanie à se doter d’une armée capable de se défendre elle-même, et de l’avoir aidée à s’équiper. 

A Pau, en marge d’un « sommet Barkhane » entre la France et les 5 pays du Sahel, un hommage sera rendu à un régiment auquel appartenaient 7 des 13 soldats français tués dans un accident d’hélicoptère, le 25 novembre dernier.

Le président français plaide pour une « présence internationale plus forte » afin de « structurer au Sahel une nouvelle coalition » avec les pays européens déjà présents. 

Il dit en avoir déjà parlé avec la chancelière allemande Angela Merkel.

https://www.bbc.com/afrique/monde-50665055

BBC News Afrique